Asahi espère grignoter AB InBev

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Le groupe brassicole nippon Asahi a adressé à AB InBev une offre portant sur certaines marques européennes de SABMiller, a indiqué AB InBev mercredi dans un communiqué.

L’offre liante d’Asahi porte sur les marques Peroni, Grolsch et Meantime et les activités commerciales associées à celles-ci tant à l’international que sur leur marché domestique respectif à savoir l’Italie, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne.

L’offre est évaluée à 2,5 milliards d’euros.

Les parties vont maintenant entamer les processus de consultation requis dans le cadre d’une vente potentielle de ces marques et des activités commerciales, a précisé AB InBev. Durant cette période, Asahi restera l’interlocuteur exclusif d’AB InBev pour les marques concernées.

Fondé en 1889, le groupe japonais a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 1.857 milliards de yens (14,4 milliards d’euros), dont plus de la moitié est généré par les boissons alcoolisées. Toutefois, à peine 252 milliards de yens (2 milliards d’euros) proviennent de ses activités à l’étranger. Sa marque phare est la bière Asahi, mais il est également actif dans les “soft drinks” et l’alimentaire.

Si elle est acceptée par le premier groupe brassicole mondial, l’offre reste conditionnée à la concrétisation de l’acquisition de SABMiller par AB InBev, annoncée le 11 novembre.

AB InBev avait lancé une offre formelle sur SABMiller pour un montant total de 112 milliards d’euros. Cette transaction donnera naissance à un géant mondial du secteur.

Si elle est entérinée par les actionnaires des deux groupes et validée par les autorités de régulation des nombreux pays concernés, elle constituera la troisième plus importante jamais enregistrée tous secteurs confondus, d’après le cabinet Dealogic.

La nouvelle entité mariera les marques de bière américaine Budweiser et belge Stella Artois d’AB InBev avec notamment la tchèque Pilsner Urquell de SABMiller.

A eux deux, AB InBev et SABMiller produisent près de 600 millions d’hectolitres par an, soit trois fois plus que l’actuel numéro trois mondial du secteur, le néerlandais Heineken.

En mettant quelques marques en vente, les deux plus grandes sociétés brassicoles au monde anticipent les problèmes de concurrence pouvant découler de leur fusion.

SABMiller avait déjà annoncé la vente pour 12 milliards de dollars (11,2 milliards d’euros) de sa participation majoritaire dans le brasseur américain MillerCoors au profit d’un autre brasseur de la région, Molson Coors.

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