ArcelorMittal: une volonté de négocier mais les problèmes restent à résoudre

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Le gouvernement wallon, la direction et les syndicats d’ArcelorMittal ont tenu lundi leur première réunion en vue d’aboutir à un accord sur les volets sociaux et industriels du dossier sidérurgique liégeois. La volonté des différentes parties est de travailler à un rythme soutenu même si à ce jour aucun problème n’a encore été résolu.

“La discussion a été particulièrement franche, a souligné le ministre de l’Économie, Jean-Claude Marcourt. Nous n’avons pas résolu les problèmes mais nous avons pu établir une volonté de négocier”.

La direction s’en tient manifestement au plan industriel qu’elle a présenté au mois de janvier et adapté en juillet, a-t-on reconnu dans les rangs gouvernementaux et syndicaux. Or, celui-ci ne garantit la pérennité que de 6 lignes sur 12 dans la phase à froid, les autres étant mises sous cocon mais sans coût.

“Aujourd’hui, il y a une proposition de la direction qui n’est pas acceptée par les syndicats. Il y a un espace à négocier”, a expliqué le ministre, en insistant sur le fait qu’entre le 24 janvier et la réunion de lundi, le plan avait évolué.

La direction n’a pas fait de commentaire à l’issue de la réunion.

Du côté des syndicats, le réalisme dominait.

“La direction ne nous a pas donné l’impression de faire une ouverture majeure”, a confié le président des métallos liégeois de la FGTB, Francis Gomez. “Rien n’est réglé mais nous avons décidé aujourd’hui de nous mettre en condition de commencer à discuter, ce qui n’était pas évident. Tout reste encore à faire”.

“Ça va être difficile, très difficile, mais c’est à nous de faire bouger les choses”, a résumé pour sa part le secrétaire régional de la CSC Métal, Jordan Atanasov.

Des groupes de travail ont été mis sur pied. Mardi, le volet social sera abordé et mercredi, ce sera au tour du volet industriel. La prochaine réunion tripartite aura lieu le 23 septembre. Aucune date-butoir n’a été fixée mais les différentes parties espèrent aboutir “dans les meilleurs délais”.

Le gouvernement wallon participera directement aux discussions relatives au volet industriel du dossier. Les négociations sociales concernent par contre exclusivement la direction et les représentants des travailleurs, a indiqué M. Marcourt. Le gouvernement wallon est toutefois disposé à faire office d’intermédiaire extérieur.

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