ArcelorMittal Liège – Les négociations sont paralysées

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Syndicats et direction d’ArcelorMittal à Liège ont suspendu les négociations concernant le volet social lié au projet de fermeture de la phase liquide, ce vendredi en début d’après-midi. Faute d’arriver à un accord, une conciliation sociale devrait avoir lieu lundi.

“Ce que la direction nous propose est insuffisant et inacceptable”, explique le président de la délégation CSC chez ArcelorMittal, David Camerini. “Notre objectif est de sauver l’emploi, alors qu’elle veut procéder à des licenciements. On tourne en rond. Nous avons donc unanimement décidé d’activer la procédure de conciliation.”

Une telle procédure avait déjà été menée mi-septembre, après que la direction a menacé de retirer son plan d’investissements de 138 millions d’euros visant à pérenniser la phase à froid si la phase 1 de la procédure de licenciement collectif Renault, entamée près d’un an plus tôt, n’était pas bouclée.

Le conciliateur désigné par la ministre fédérale de l’emploi, Monica De Coninck, avait alors réussi à remettre les différentes parties autour de la table. Plusieurs semaines plus tard, les syndicats avaient demandé l’intervention de la Région wallonne dans le but de mettre en place un plan industriel plus ambitieux que celui proposé par la direction.

Le groupe de travail étudiant la question devait se réunir vendredi après-midi “mais la direction a décidé de ne pas y aller”, précise David Camerini. “Le groupe de travail reprendra dès qu’un accord social sera obtenu.”

La direction regrette la paralysie

Après que les négociations en cours sur le volet social, la direction d’ArcelorMittal rappelle par communiqué que, selon l’accord de méthode signé le 28 septembre, la phase 2 de la procédure Renault devait aboutir ce 9 novembre.

Après avoir négocié 60 heures sur le volet social ces derniers jours, la direction soutient qu’elle envisageait de demander la prépension à 52 ans, ce qui permettrait de limiter à 86 le nombre de licenciements sur un total de 795 emplois concernés. “Les organisations syndicales ont refusé les propositions de compensation financières complémentaires à accorder au personnel dans le cadre des départs en prépension”, précise-t-elle, ajoutant qu’elles ont préféré faire appel à un conciliateur social, qui rencontrera les différentes parties lundi.

“Dans l’environnement économique actuel, une prépension à 52 ans est une avancée considérable”, indique Bernard Dehut, CEO d’ArcelorMittal Liège. “Nous avons dégagé des solutions qui permettent de limiter à 86 le nombre de licenciements nécessaires”, précisant qu’un plan d’investissements de 138 millions d’euros est sur la table pour pérenniser les outils de la phase à froid. “Nous sommes au bout de ce que nous pouvons faire en matière d’accompagnement financier des départs”, ajoute-t-il. “Un accord sur le volet social est capital pour l’avenir de la sidérurgie liégeoise.”

Trends.be, avec Belga

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