ArcelorMittal: l’usine française de Florange en danger

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Selon Libération, ArcelorMittal aurait déjà prévenu l’Etat français de la fermeture de deux hauts-fourneaux du site de Florange en Moselle.

Après Liège, les fermetures de sites continuent pour ArcelorMittal. Selon le quotidien Libérationde ce jeudi, ArcelorMittal a d’ores et déjà confirmé au gouvernement français sa décision de fermer les deux hauts-fourneaux de Florange en Moselle. Le ministre français du Redressement Arnaud Montebourg, a été dépêché sur les lieux. Toujours selon le journal, qui ne cite pas ses sources, l’Etat français travaille à un projet de reprise pour un euro symbolique. ArcelorMittal accorderait un délai de “plusieurs mois” pendant lequel l’Etat serait chargé de trouver un repreneur, le géant de l’acier gardant lui la “filière froide” de transformation du métal produit localement.

L’annonce redoutée par les syndicalistes pourrait intervenir dès lundi matin lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire convoqué au siège français du groupe à Saint-Denis. L’ordre du jour ne comporte qu’un seul point: “information sur la situation économique et industrielle d’ArcelorMittal Atlantique et Lorraine”.

“S’il n’avait rien à nous dire, ce serait un suicide politique”

“Arnaud Montebourg, on n’a rien à lui dire, on a juste envie de l’écouter”, a commenté un des responsables CFDT de l’aciérie mosellane, Edouard Martin, après la confirmation de la venue du ministre en Lorraine. “Pendant l’été, ses conseillers nous disaient qu’il viendrait uniquement s’il avait des choses positives à annoncer. Alors on espère qu’il a quelque chose dans sa besace”, a-t-il expliqué à l’AFP, soulignant que “s’il n’avait rien à nous dire, ce serait un suicide politique”.

Selon Xavier Le Coq (CFE-CGC), si Arnaud Montebourg ou le président François Hollande n’annoncent pas avant le sort de Florange, “on devrait le savoir lundi au plus tard”. Le député PS de Moselle, Michel Liebgott, a pour sa part annoncé sur son site internet une rencontre entre le chef de l’Etat et le patron d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, vendredi à Paris.

1000 emplois impactés

Le haut-fourneau P3 est à l’arrêt depuis l’été 2011 et le P6, alors le dernier en activité en Lorraine, depuis octobre 2011. ArcelorMittal assure qu’ils n’ont été mis qu’en veille temporaire en raison d’une demande insuffisante d’acier en Europe. Cet arrêt entraîne du chômage partiel massif pour une grande partie des 2500 salariés permanents du site et pèse sur les nombreux sous-traitants. La filière liquide (la production d’acier à partir de minerai de fer et de coke) représente “570 emplois directs, mais c’est une activité avec laquelle le groupe a beaucoup sous-traité: en tout, cela concerne 1000 emplois impactés”, a souligné Edouard Martin.

L’Expansion.com

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