ArcelorMittal investira 138 millions d’euros dans la phase à froid liégeoise

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La direction d’ArcelorMittal a confirmé mardi le plan d’investissement de 138 millions d’euros dans la phase à froid à Liège, au cours d’une réunion tripartite associant les représentants du groupe sidérurgique, les syndicats et le ministre wallon de l’Economie, Jean-Claude Marcourt.

Une première tranche de 60 millions d’euros, consacrée à la ligne de revêtement sous vide de Kessales a été libérée, indique un communiqué des trois parties. Ce plan vise 5 lignes jugées prioritaires par le groupe. Au-delà de ce plan, une série de projets d’investissements supplémentaires avait été définie. Leur rentabilité sera évaluée d’ici à la fin de l’année, en visant particulièrement la logistique et l’efficacité énergétique. Les parties devraient se revoir autour du 20 décembre, ont indiqué les syndicats. Cette réunion conditionne à leurs yeux la finalisation du plan industriel, complément du plan social dans le cadre de la Loi Renault.

Un fonds d’investissement, doté de 40 millions d’euros, sera mis sur pied en vue du redéploiement économique du bassin liégeois. Il est destiné à supporter la création d’entreprises et d’emplois dans la région.

“Ces créations d’emplois pourront constituer des opportunités de reclassement du personnel comme mentionné dans l’accord social”, précise le communiqué.

ArcelorMittal et la Région wallonne assureront le financement de ce fonds.

Le groupe sidérurgique a également confirmé l’importance du centre de recherche liégeois CRM dans son dispositif de recherche. La part du CRM dans les budgets de recherche d’ArcelorMittal sera maintenue pour au moins 3 années complémentaires, au-delà de l’engagement budgétaire pris pour la période 2011-2015.

A l’issue de la réunion, la direction n’a pas fait de commentaire.

La confirmation du plan d’investissement et l’annonce de la libération des 60 millions d’euros pour le revêtement sous vide constituent un premier signal mais ne sont pas encore suffisants pour rassurer les travailleurs, estime M. Marcourt. Des inquiétudes subsistent toujours sur la pérennité de l’ensemble de la phase à froid.

“Nous ne sommes pas au bout du chemin”, a-t-il souligné.

Le sentiment était également mitigé chez les représentants syndicaux.

“Il y a quelques avancées mais, malgré ce que l’on dit, le verre est à moitié vide”, a expliqué le secrétaire général du SETCa Liège, Egidio Di Panfilio, qui s’est refusé, à l’instar de ses collègues, à parler de la conclusion d’un accord sur le plan industriel.

“Nous n’avons encore aucune garantie du futur de l’ensemble des lignes”, a fait remarquer le président de la CSC-Métal à Liège, Jordan Atanasov.

“Il y a encore énormément d’inquiétudes. J’espère qu’elles seront levées lors de la prochaine réunion”, a dit pour sa part le président de la FGTB Métal à Liège, Francis Gomez.

Belga

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