ArcelorMittal: 8.000 personnes ont manifesté leur soutien aux travailleurs

© Image Globe / MICHEL KRAKOWSKI

Environ 8.000 personnes, selon les organisations syndicales, se sont rassemblées mercredi matin sur la place communale de Seraing en solidarité avec les travailleurs d’ArcelorMittal.

Plusieurs centaines de manifestants ont rallié le site, en cortège depuis le Centre acier de Flémalle, l’usine Ferblatil de Tilleur et les hauts-fourneaux d’Ougrée. D’autres sont venus en cars depuis les quatre coins de la Belgique, mais aussi de France, d’Allemagne et du Luxembourg pour soutenir le combat des travailleurs.

“Le combat est le même pour tous”, explique Frédéric Weber, représentant syndical CFDT d’ArcelorMittal-Florange (France). “Nous nous inquiétons tous pour l’avenir de nos emplois, nous sommes contre la stratégie de Mittal qui n’a pas de fondement”.

Vers 10h30, les représentants syndicaux ont pris la parole devant les milliers de manifestants. “Monsieur Mittal, 8.000 personnes sont présentes pour démontrer votre cruauté sociale”, a entamé Pierre Lepine, président fédéral de la CSC Liège-Huy-Waremme. “Vous êtes responsable de ne pas avoir tenu vos promesses. Le respect est fondamental, mais il n’est pas coté en bourse, comme le sont vos valeurs.” Il a insisté sur l’importance de préserver la sidérurgie intégrée dans le bassin liégeois et sur la pertinence d’investir dans un centre de recherche sidérurgique performant. “La bataille pour l’emploi se gagnera par la concrétisation de ces projets et par la mobilisation de toutes les forces vives liégeoises et wallonnes”, a précisé Pierre Lepine.

Pour Marc Goblet, président de la FGTB-Liège, “la sidérurgie est l’épine dorsale de la Belgique toute entière. Les impacts économiques de la fermeture de la phase à chaud de Liège seront l’affaire de tous.”

Le responsable syndical interpelle le monde politique sur sa responsabilité à tout mettre en oeuvre pour sauver la sidérurgie. “Nous devons nous mobiliser pour les travailleurs d’ArcelorMittal mais aussi, plus largement, par rapport au plan d’austérité”, insiste-t-il.

“Non à la décision unilatérale de fermer la phase à chaud”, ajoute Jordan Atanasov, secrétaire régional de la CSC Métal. “Lakshmi Mittal ne comprend que le langage du fric. Nous attendons de la Région wallonne qu’elle l’interpelle pour qu’il change sa position.”

Francis Gomez, leader des métallos liégeois de la FGTB, compare quant à lui le PDG du groupe à un “poison public” qui ne “pense qu’au fric”. “Au 19e siècle, il aurait servi de modèle capitaliste à Karl Marx. A lui tout seul, il mérite une révolution. Arcelor et Mittal, c’est comme la peste et le choléra. Nous, on a les deux.”

Et le syndicaliste de plaider pour la nationalisation de la sidérurgie. “Nous seuls sommes capables de faire tourner l’outil pour les travailleurs et pas pour le profit. Tout est possible quand on veut le changement.”

Tous insistent sur l’importance de poursuivre le combat ensemble. Des actions seront organisées dans les prochaines semaines sur les différents sites d’ArcelorMittal en Belgique et en Europe.

Trends.be avec Belga

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