Alcatel-Lucent: 5.490 postes supprimés dans le monde, dont 290 en Belgique

L’équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent va supprimer 5.490 postes dans le monde, 3.300 en Europe dont 1.430 en France et 290 en Belgique, a-t-on appris jeudi auprès des syndicats.

“Il y aura 5.490 postes supprimés dans le monde, qui englobe l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique avec 3.300 suppressions de postes en Europe, dont 1.430 en France”, a affirmé Claude Josserand, délégué central CGT.

La direction a également confirmé 530 suppressions de postes en Allemagne (sur 3.430 salariés), 290 en Belgique (sur 1.600 salariés), 180 en Espagne (sur 900 salariés), relève le syndicat.

La responsable de la communication en Belgique, Kathleen De Smedt n’a pu donner davantage de détails. Aucune procédure n’a été lancée à ce stade. Alcatel-Lucent a un site à Anvers et un autre à Namur.

Fin janvier, le personnel anversois avait été informé de la suppression de 185 postes d’emploi. Cela s’est finalement traduit par 27 licenciements secs. Au total, 1.677 personnes travaillent actuellement en Belgique pour Alcatel-Lucent, dont 1.555 à Anvers et 122 à Namur.

Pour Stéphane Dubled de la CGT, “C’est l’Europe qui trinque le plus et la France est particulièrement touchée avec plus de 15% de suppression des effectifs”.

En juillet dernier le groupe avait annoncé à ses 78.000 employés son intention de supprimer 5.000 postes dans le monde pour retrouver la confiance des marchés. Cette réduction d’effectifs s’inscrit dans un programme de réduction des coûts de 1,25 milliard d’euros.

La groupe a enregistré une perte nette de 254 millions d’euros au deuxième trimestre, contre un bénéfice de 43 millions d’euros au même trimestre de 2011.

“Nous craignons que cela fasse mal”

La CGSLB s’attend à ce que cette restructuration soit particulièrement douloureuse. En juillet, le groupe français avait annoncé son intention de supprimer 5.000 postes dans le monde. Il cherche à réduire ses coûts de 1,25 milliard d’euros pour fin 2013. Lors d’un conseil d’entreprise européen, tenu jeudi à Paris, la direction a précisé l’effort à consentir en Belgique et qui se chiffre à 290 suppressions d’emploi. Le syndicat chrétien a déjà laissé entendre que cela pourrait ne pas être la dernière étape. Pour le syndicat socialiste, l’annonce de licenciements est une mauvaise surprise. “En janvier, il y avait déjà eu une annonce de licenciements. Nous avions demandé à la direction, en juin, si on allait en rester là et on nous avait alors dit que oui. Mais il semble que c’est à Paris que l’on fait la pluie et le beau temps”, déplore le délégué syndical Guy Vertommen. Selon le syndicaliste, des actions ne sont pas prévues pour l’instant, la volonté étant d’abord d’en savoir plus sur le nombre de personnes et les départements qui seront touchés. Du côté de la CSGLB, on est également dans l’expectative. “En janvier, le nombre de licenciements a pu être limité (185 suppressions d’emploi qui se sont finalement traduites par 27 licenciements secs, NDLR), mais on ne peut pas continuer à envoyer indéfiniment des gens à la prépension et nous craignons que, cette fois, cela fasse mal”, indique le délégué syndical Eric Vuchelen. “Nous ne prévoyons toutefois pas d’actions. C’est peut-être douloureux à dire, mais le personnel est habitué aux réorganisations. On va donc attendre”, ajoute-t-il.

Avec Belga

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