En images : Les musées parisiens passent à table
La Cité de la Mode et du Design abrite des expos temporaires de qualité mais aussi deux restaurants qui attirent peu à peu les Parisiens et la curiosité. Soyons clair : ce n’est pas en priorité pour les émotions gustatives que l’on se rend au Wanderlust mais pour son ambiance branchée et, surtout, la vue sur la Seine qui compense le passage des voitures sur le quai d’Austerlitz.
Situé dans le très populaire 19e arrondissement, le 104 est l’un des derniers-nés des établissements culturels parisiens. S’il n’a pas encore la renommée des grands, la rétrospective Keith Haring qui s’y tient jusqu’au 18 août, présentée conjointement avec le Musée d’Art Moderne, devrait lui donner un sérieux coup de pouce. Voilà l’occasion de faire une halte au restaurant Café Caché qui porte bien son nom puisqu’il est dissimulé à l’arrière d’une cour.
Au Musée Baccarat, près du Trocadéro, l’histoire se superpose comme un millefeuille. Cet ancien et somptueux hôtel particulier fut restauré au début des années 2000 par Philippe Starck pour le compte de Baccarat. La demeure privée est devenue un (magnifique) musée galerie et abrite désormais un restaurant le “Cristal Room”. Tous deux sont un hommage brillantissime à la célèbre marque de cristallerie.
Rêvant d’une ambiance brute de décoffrage qui a fait le succès de la Tate Modern à Londres, les Français ont réaffecté le dédale de friches du Palais de Tokyo, bâti en 1937. Deux restaurants de caractère y ont élu domicile. Le premier, Monsieur Bleu s’affiche en effet comme un dandy: colonnes de marbre veiné, plancher en bois vieilli et blanchi,… Le second, le Tokyo Eat est en revanche complètement en phase avec l’ambiance “gros oeuvre” de l’endroit, où l’on progresse entre les parois de béton et les câbles électriques à peine gainés.
Une excellente surprise que ce restaurant du Grand Palais, ouvert en 2010 sous les auspices d’Eric Fréchon. En réalité, le chef triplement étoilé du Bristol n’est ici que chef conseil et c’est son second, Stéphane d’Aboville, qui est aux commandes. L’esprit est celui d’une néo-brasserie, avec une salle unique aux vastes proportions, déclinée dans un style atelier tout en parquet brut, lampes bol en métal, sièges en cuir marron et plâtres alignés sur des étagères.
Si on considère la Tour Eiffel comme l’incarnation même de Paris, alors Les Ombres, sur le toit du Musée du quai Branly, est bien la plus parisienne des adresses. Difficile de trouver une vue plus avantageuse sur la Dame de Fer que ce restaurant dont l’architecture rappelle la structure du chef-d’oeuvre d’Eiffel, avec son vaste dôme vitré émaillé d’un réseau de poutrelles métalliques.
Une allée discrète qui mène à une cour pavée où se loge une ravissante maison 1830 aux volets couleur vert d’eau, entourée d’arbres et de lierre : bienvenue au Musée de la vie romantique. Pour profiter pleinement du salon de thé niché dans l’ancienne serre du jardin, le mieux est d’opter pour un petit-déjeuner!
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