Un passeport européen pour contrôler les hedge funds ?

© Thinkstock

Il faut encadrer plus strictement les “hedge funds” : tous les ministres européens des Finances s’accordent sur cette idée… ou presque. Car Londres, principal lieu d’établissement des gestionnaires de fonds spéculatifs en Europe, veut protéger ce secteur et minimise l’impact de la nouvelle directive, qualifiée de “protectionniste”.

Les ministres européens des Finances ont arrêté mardi une orientation générale sur un projet de directive visant à encadrer la commercialisation de fonds spéculatifs et d’autres types de fonds en Europe, en dépit des réticences britanniques. La présidence espagnole du Conseil va maintenant engager des discussions avec le Parlement européen, co-législateur dans ce dossier, afin de parvenir à un compromis.

La directive vise à protéger les investisseurs européens des risques liés à des placements dans des fonds spéculatifs (hedge funds), mais aussi des fonds de capital-investissement, des fonds immobiliers, des fonds de matières premières ou d’autres fonds institutionnels. Elle fixe des normes de supervision, de divulgation d’informations sensibles et d’endettement.

Les discussions se sont focalisées sur un “passeport européen”, que la Commission – suivie en cela par le Parlement – veut donner à tous les fonds étrangers respectant certains critères. Ces fonds pourraient dès lors être proposés librement à travers l’UE.

A l’exception du Royaume-Uni, la majorité des Etats membres prônent pour leur part une approche très restrictive, afin d’encadrer strictement les placements proposés. Principal lieu d’établissement des gestionnaires de fonds spéculatifs en Europe, Londres veut protéger ce secteur et minimisant l’impact de la nouvelle directive, qualifiée de “protectionniste”.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content