Taxe sur les transactions financières: Cameron se moque de Sarkozy

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David Cameron a critiqué la volonté de Nicolas Sarkozy de mettre en place une taxe sur les transactions financières, sans attendre ses partenaires européens. En revanche, il lui souhaite “le meilleur” avant la présidentielle de 2012.

David Cameron s’en prend à Sarkoy. Le Premier ministre britannique a raillé, ce lundi, la décision de Nicolas Sarkozy d’instaurer unilatéralement une taxe sur les transactions financières, estimant que grâce à cette mesure, le Royaume-Uni accueillerait “de nombreuses banques françaises”.

“Je trouve incroyable que l’on puisse faire cela”, a déclaré Cameron à propos de la décision du chef de l’Etat d’instaurer cette taxe sans attendre ses partenaires européens.

“Au moment où nous nous battons pour l’emploi et la croissance, faire quelque chose qui coûterait un si grand nombre d’emplois me paraît extraordinaire”, a-t-il dit lors d’un point de presse en marge d’un sommet des 27 pays de l’Union européenne à Bruxelles.

“Et, dans un sain esprit de compétition avec la France, si la France instaure une taxe sur les transactions financières, notre porte sera ouverte et nous pourrons accueillir au Royaume-Uni beaucoup plus de banques et d’entreprises françaises, et notre économie se développera”, a ironisé le Premier ministre.

“Mon ami Nicolas”

Tout en notant qu’ils étaient en désaccord sur certains sujets, il a qualifié le président français d'”homme remarquable” et rappelé leur collaboration lors de la guerre en Libye. “Je souhaite le meilleur à mon ami Nicolas”, a-t-il ajouté, en réponse à une question pour savoir si, comme la chancelière allemande Angela Merkel, il ferait campagne pour la réélection de Nicolas Sarkozy.

“Je suis plein d’admiration pour Nicolas. De temps en temps il dit une chose avec laquelle je ne suis pas d’accord, comme lorsqu’il a dit que la Grande-Bretagne n’a pas d’industrie, alors que nous avons un secteur industriel supérieur à celui de la France”, a-t-il ajouté.

David Cameron faisait allusion à des propos tenus dimanche soir par Nicolas Sarkozy lors de son interview diffusée par les chaînes de télévision françaises. “On peut parler du Royaume-Uni avec plaisir, au Royaume-Uni, ils n’ont plus d’industrie !”, avait lancé le président français.

Les relations entre les deux hommes se sont tendues ces derniers mois.

Le sommet de l’UE de fin octobre avait déjà été l’objet d’une franche explication entre eux, Nicolas Sarkozy s’agaçant en pleine réunion que David Cameron donne des leçons à la zone euro sur la conduite à tenir.

Trends.be avec L’Expansion.com

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