Stress tests “erronés” : KBC et Dexia restent fragiles

© Montage Thinkstock/PG

Les tests de résistance n’ont pas tenu compte des investissements à long terme des banques en bons du Trésor. Une grave erreur, selon l’OCDE, dont les propres chiffres sont nettement plus inquiétants pour les institutions européennes, KBC et Dexia comprises.

Les grandes banques européennes, dont KBC et Dexia, sont moins résistantes aux chocs que ce que les tests de résistance européens de fin juillet le font croire, écrit lundi De Morgen sur base d’une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Selon l’institution internationale, le test de résistance a ignoré les conséquences d’une crise sur les bons du Trésor que les banques gardent comme investissements à long terme.

A tort, selon l’OCDE, car c’est là que se trouve le plus grand risque. Si l’ont tient également compte de ces investissements à long terme, KBC et Dexia sont clairement exposées à de possibles problèmes avec les obligations d’Etat de la Grèce, du Portugal, de l’Espagne et de l’Italie, indique l’étude de l’OCDE. Les deux institutions financières sont également exposées, hors de l’Eurozone, à des risques sur les obligations hongroises.

Les stress tests ont étudié la solidité financière de 91 banques européennes. On a tenu compte des bons du Trésor présents dans le portefeuille de négociation (trading book) de chaque banque, mais pas des investissements à long terme en bons du Trésor (contenus dans le portefeuille bancaire, banking book).

Or, les pertes possibles liées à la crise de la dette atteignent 26 milliards d’euros dans le trading book pour toutes les banques étudiées, contre près de 139 milliards d’euros dans le banking book, selon l’OCDE.

Trends.be, avec Belga

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