Manipulations du marché des changes: 2,5 milliards d’euros d’amende contre cinq banques

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Les régulateurs américain et britannique ont annoncé mercredi qu’ils imposait des amendes équivalentes à 2,5 milliards d’euros au total contre cinq grandes banques internationales, accusées d’avoir manipulé le marché des changes.

Les banques britanniques HSBC et RBS, américaines Citibank et JP Morgan Chase et suisse UBS se voient punies par l’autorité de conduite financière du Royaume-Uni (FCA) et le régulateur américain des marchés dérivés (CFTC) pour avoir entre autres tenté d’infléchir un taux de référence du marché.

La FCA va faire payer à chacune de ces banques une amende de plus de 200 millions de livres (250 millions d’euros) et la CFTC leur inflige à chacune une pénalité d’au moins 275 millions de dollars (220 millions d’euros). La FCA a souligné que ces cinq banques “n’avaient pas correctement contrôlé leurs opérations dans les échanges de devises du G10”, un panier comprenant les dix monnaies les plus utilisées dans le monde. “Les manquements de ces banques sapent la confiance dans le système financier britannique et le mettent en danger”, a ajouté la FCA dans un communiqué. Elle a précisé que ces mauvaises pratiques avaient duré du début 2008 à la fin 2013.

Ces amendes s’inscrivent dans le cadre d’un règlement négocié par les régulateurs américains et britanniques, qui avaient ouvert des discussions il y a plusieurs semaines à ce sujet avec un groupe de six banques, les cinq qui ont été mises à l’amende mercredi plus la britannique Barclays.

Barclays a annoncé séparément mercredi qu’elle souhaitait parvenir à un “règlement plus coordonné” sur le plan international. Barclays a expliqué qu’elle continuait de négocier avec la FCA et la CFTC pour parvenir à un accord global.

Le gigantesque marché des changes abrite quelque 5.300 milliards de dollars de transactions par jour – dont 40% transitent par la City de Londres -, aussi la moindre entorse aux règles de bonne conduite engendre-t-elle un effet boule de neige financier.

“Aujourd’hui nous prenons des actions sévères pour en finir avec la corruption de certains, de façon à ce que le système financier fonctionne pour tout le monde”, a souligné le ministre des Finances britanniques, George Osborne, qui s’est dit déterminé à “régler ce qui est allé de travers dans les banques du Royaume-Uni et son économie”. Le régulateur helvétique a imposé pour sa part à UBS une pénalité de 134 millions de francs suisses (111 millions d’euros) dans la même affaire.

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