“Les pouvoirs publics doivent limiter les taxes”

© Belga

Le patron de la banque Belfius pour une limitation des obligations et taxes pesant sur le secteur financier. “Les autorités doivent quand même veiller à ce que les taxes ne soient pas trop élevées. Il doit encore être possible de diriger sainement une banque”, a-t-il affirmé.

Belfius, anciennement Dexia Banque Belgique, a été rachetée par l’Etat belge au groupe Dexia lors du second sauvetage du groupe franco-belge. Un rachat vu d’un bon oeil par Jos Clijsters. “Chapeau à ceux qui ont osé prendre les décisions en à peine un week-end. Depuis lors, la confiance a pu commencer à revenir”, a-t-il estimé.

Si le choix du nom Belfius a suscité nombre de commentaires railleurs, le changement de nom est tout de même un succès, selon M. Clijsters, par ailleurs titulaire d’une maîtrise en sciences économiques appliquées (marketing). “Après quatre semaines, 90% des gens connaissaient le nom. Et le logo et les couleurs suscitent des réactions particulièrement positives”.

Le patron de Belfius voit positivement l’avenir de la banque, maintenant que l’exposition à l’ancienne maison-mère Dexia a été fortement revue à la baisse. “L’exposition totale atteint aujourd’hui encore quelque 28 milliards d’euros. Mais ce montant est bien couvert”.

Le défi pour la banque, et le secteur financier en général, se situe dans une amélioration du ratio charges/revenus, considère Jos Clijsters, tout en soulignant que 70% des coûts de Belfius sont liés au personnel. “Avec l’indexation des salaires et les augmentations barémiques, ce coût augmente de cinq pour-cent par année. Cela doit être compensé dans un marché où nos revenus diminuent”. Le plan soumis par la banque aux autorités européennes prévoit que ses coûts doivent rester à un niveau similaire. “Le nombre de collaborateurs ne va certainement pas augmenter”, annonce-t-il.

Jos Clijsters a également averti les autorités. “Il y a toujours plus de régulation (…) Il faut veiller à ce que les taxes ne soient pas trop élevées”, indique-t-il, en référence à la taxe bancaire. Le patron de Belfius critique en outre les banques sur internet, qui attirent des clients avec taux d’intérêts élevés mais n’investissent guère.

Jos Clijsters a enfin plaidé pour une nouvelle déontologie pour les banquiers, afin de ramener la confiance parmi les clients et lepersonnel. “Il y a eu des excès qui ont jeté le discrédit sur la
profession”, a-t-il conclu.

Trends.be, avec Belga.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content