Les conditions de crédit moins affectées par les prêts en souffrance

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Les conditions de crédit se sont améliorées en zone euro lors du second trimestre de l’année et sont moins affectées que par le passé par le poids des prêts non performants, a annoncé mardi la Banque centrale européenne (BCE).

L’amélioration touche “toutes les catégories de prêts” accordés aux entreprises et aux ménages, indique l’institution de Francfort dans son étude trimestrielle sur le crédit bancaire, en l’expliquant par la contraction des marges sur la moyenne des prêts accordés, y compris sur les prêts plus risqués, mais dans une moindre mesure. Les banques ont indiqué que les prêts en souffrance dans leur bilan ont contribué en partie à resserrer leurs conditions de prêts au cours des six derniers mois.

Ce resserrement a été toutefois moins marqué par rapport à la période 2014 – 2017, et il devrait encore s’estomper au cours des six prochains mois, ont ajouté les établissements, sondés pour la première fois par la BCE sur cet aspect. Le stock des prêts dits “non performants” en zone euro est passé de près de 1.000 milliards d’euros début 2015 à un peu plus de 720 milliards d’euros fin 2017. “Ce nombre est encore trop élevé, mais les progrès sont visibles”, a souligné début juillet Danièle Nouy, présidente du superviseur des banques en zone euro.

La tendance devrait se poursuivre

En tendance, les marges dégagées sur les prêts plus risqués se rétrécissent en France et en Allemagne, alors qu’elles se sont accrues en Espagne et sont restées inchangées dans les autres grands pays, détaille la BCE dans son étude. Autre élément de l’étude, les critères “maison” utilisés par les banques pour mesurer la solvabilité des clients privés se sont aussi assouplis, comme lors des trimestres précédents.

La tendance devrait se poursuivre, car les banques s’attendent à assouplir à nouveau ces critères lors du troisième trimestre de 2018, selon l’étude basée sur un sondage auprès de 149 établissements de la zone euro. La demande de prêts a continué quant à elle à augmenter dans tous les secteurs de janvier à mars. Côté entreprises, les soutiens sont venus des taux d’intérêt au plus bas et de projets d’investissements et d’acquisitions. Chez les ménages, les taux bas ont également joué, tandis que les attentes de marché favorables dans l’immobilier restent positives.

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