Les banques belges vigilantes à l’égard des clubs de football professionnel

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La banque néerlandaise Rabobank a annoncé qu’elle n’acceptera plus de clubs de football professionnel parmi ses nouveaux clients en raison de risques de blanchiment d’argent. En Belgique aussi, les banques font preuve de davantage de vigilance à l’égard des clubs de football, ajoute l’organisation du secteur Febelfin.

A la suite de la publication de l’information par le journal NRC, Rabobank a confirmé son intention de refuser les clubs de football de première et deuxième divisions parmi ses nouveaux clients. La banque craint des cas de blanchiment d’argent, de corruption et de fraude. Les employés ne sont par ailleurs plus autorisés à accepter un mandat au sein d’un club professionnel afin d’éviter de potentiels conflits d’intérêts.

Rabobank appuie sa décision sur une enquête de la Banque des Pays-Bas, réalisée il y a deux ans. Dans une analyse, la Commission européenne mentionne par ailleurs le football comme l’un des secteurs potentiellement vulnérables au blanchiment d’argent. L’institution pointe entre autres un manque de transparence qui peut mener à des pratiques illégales.

En Belgique, Febelfin constate également une “vigilance accrue” à l’égard des clubs de football professionnel au sein des banques, explique sa porte-parole Isabelle Marchand. Les banques belges ont intégré les recommandations néerlandaises dans leurs procédures d’acceptation des clients et leurs règles anti-blanchiment. “Cela ne signifie pas qu’ils ne sont pas autorisés à fournir des services aux clubs, mais cela implique une vigilance accrue”, précise Isabelle Marchand. Cette mesure peut conduire à une rupture de la relation avec le client.

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