Les banques allemandes pas sorties d’affaire…

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Si l’économie allemande se porte bien, la santé des banques allemandes, elle, n’est pas au beau fixe.

Les résultats le montrent, les banques allemandes ne sont pas encore sorties d’affaire. Commerzbank, Deutsche Bank traînent la patte. Idem pour les Landesbank qui représentent pas moins de 20% du marché bancaire outre-Rhin. Et l’union bancaire tarde à se concrétiser…

Retranscription d’une partie de l’intervention d’Eric de Keuleneer, économiste et professeur à la Solvay Business School (ULB), à ce sujet : “Ces Landesbank ont souvent un gestion très politisée qui ne rend pas suffisamment compte ni à des actionnaires, ni à des régulateurs forts, et on craint qu’une bonne partie des difficultés dans ces banques, qu’une grosse partie des crédits difficiles, des crédits qui ne seront pas remboursés, n’aie pas encore été correctement comptabilisée” réagit Eric de Keuleneer.

Et si l’union bancaire devrait permettre, du moins en partie, de régler ce problème. Si la régulation fait plus ou moins l’objet d’un accord, les mécanismes de résolution, eux, ne rendent pas les Allemands enthousiastes. “Les Allemands, explique-t-il, estiment qu’ils pourront gérer eux-mêmes les problèmes dont ils sont maintenant relativement conscients au sein de leurs grandes banques mais ils craignent que si l’on met en commun les ressources nécessaires pour la résolution des banques en difficulté, cela veut dire en définitive que ce sera à nouveau l’Allemagne qui payera pour sauver les banques de pays du sud en difficulté.”

Et de renchérir, que “pour recapitaliser les banques, il faudrait surtout améliorer la proportion de fonds propres par rapport au bilan et cela peut se faire éventuellement en accroissant les fonds propres, mais cela devrait surtout se faire en réduisant la taille de bilan des banques.

Je crois que le problème en Europe est que l’on croit encore trop que le modèle de banque universelle, des banques qui à côté des activités de dépôts et de crédit pratiquent des activités de marché, des activités spéculatives, des activités de bourse. Ce modèle a été détourné et est devenu une machine à prendre des risques exagérés et à payer des bonus aux risques des déposants et des contribuables.”

Retrouvez l’intégralité de l’intervention d’Eric de Keuleneer

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