“Les actions peuvent encore procurer 7% de rendement dans les 10 ans à venir”

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Candriam, l’ancien pôle de gestion d’actifs de Dexia, est désormais intégré au plus grand assureur-vie américain. Son CEO Naïm Abou-Jaoudé est convaincu que les taux bas n’ont pas tué toutes les opportunités d’investissement.

Candriam vit une nouvelle vie. Depuis le début de cette année, Candriam Investors Group, gestionnaire d’actifs paneuropéen, fait désormais partie de New York Life, le plus grand assureur-vie aux Etats-Unis, figurant parmi les premiers au niveau mondial. Comment se porte Candriam, société située en Belgique, qui y emploie 250 personnes et 500 dans le monde ? Réponse de Naïm Abou-Jaoudé, son CEO.

TRENDS-TENDANCES. Comment se passe l’intégration avec votre nouvel actionnaire, New York Life Investment Management (NYLIM) ?

NAÏM ABOU-JAOUDÉ. Très bien. NYLIM a une approche “multi-boutiques” : chaque boutique d’entreprise conserve sa propre gouvernance et culture. Nous avons changé de nom (passé de Dexia Asset Management à Candriam, Ndlr) et d’actionnaire, mais la Belgique reste le centre de notre activité. Nous y avons toujours la moitié de notre personnel, soit 250 personnes sur 500. Nous sommes même en période de recrutement : nous recherchons une vingtaine de personnes tant dans l’administration que dans la gestion de fonds.

New York Life (NYL) vous a apporté une nouvelle dynamique ?

C’est incontestable. Des clients qui s’étaient mis momentanément de côté ont recommencé à travailler avec nous quand l’incertitude sur notre avenir a été levée. Nous nous étions fixé un objectif de croissance de nos encours de 8 % par an. Il est largement respecté. Nous avons commencé l’année avec environ 73 milliards d’euros d’actifs sous gestion (6 milliards en Australie et 67 milliards en Europe). Nous avions environ 84 milliards à la fin septembre. Sur cette hausse de 11,5 milliards, 6 milliards proviennent de l’argent frais apporté par les clients (moitié institutionnels, moitié particuliers) et 5,5 milliards de la hausse des marchés. Cette hausse de 11,5 milliards est à mettre au crédit de l’Europe et elle est due en partie au bon fonctionnement de notre partenariat privilégié avec Belfius.

Votre société est née de l’activité de gestion d’actifs de la Bacob, qui était très forte sur l’investissement socialement responsable (ISR). Est-ce encore le cas ?

Plus que jamais. L’ISR est dans notre ADN et représente 20 % de notre encours total. Quand nous avons changé de nom, nous avons demandé aux équipes quelles étaient les valeurs de l’entreprise qui les inspiraient. Elles ont répondu : responsabilité, socialement responsable, conviction, etc. Notre nom vient donc de là. Candriam est l’acronyme de Conviction and Responsability in Asset Management. Notre mission consiste à servir le client au mieux et sur le long terme. Notre nouvelle responsable de communication, Caroline Chartier, a une fonction spécifique de “porte-parole ISR”. Cette “soutenabilité” transparaît aussi dans la stabilité des équipes de management, qui travaillent ensemble depuis plus de 12 ans : beaucoup sont arrivés dans l’entreprise au milieu des années 1990 (je suis moi-même dans le groupe depuis 1996). Cette stabilité des équipes et des clients est une des raisons pour lesquelles Candriam a résisté à la crise.

Retrouvez cette interview complète dans le magazine Trends-Tendances de cette semaine.

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