Le président de la FGTB, régent de la BNB, rejette le rapport annuel

Rudy De Leeuw © Belga

Comme en 2015, le président de la FGTB Rudy De Leeuw a refusé d’approuver, en tant que régent de la Banque nationale de Belgique (BNB), le rapport annuel de l’institution, se disant “fondamentalement en désaccord avec la vision et la ligne idéologique du document”, annonce vendredi la FGTB.

Si le syndicat socialiste peut soutenir un certain nombre de points, plusieurs parties du rapport lui posent de gros problèmes, dont l’approche “déséquilibrée” du taxshift.

“La BNB met l’accent sur le pouvoir d’achat supplémentaire que la réforme de l’impôt des personnes physiques entraîne, mais elle oublie les factures en hausse et la diminution des allocations qui y sont liées”, déplore Rudy De Leeuw, soulignant que l’enseignement, les transports en commun, l’électricité et l’eau sont devenus plus chers et que la TVA et les accises ont augmenté.

Dans la discussion sur la réforme des pensions, l’approche adoptée reste quantitative et les effets sur le travail soutenable et une fin de carrière vivable sont insuffisamment développés, constate le président du syndicat socialiste.

Dans son rapport annuel, la BNB appelle à un meilleur alignement de la formation des salaires sur l’évolution de la productivité au niveau sectoriel et de l’entreprise. “Ceci revient à décentraliser la concertation salariale au niveau de l’entreprise”, rétorque M. De Leeuw, qui rejette en outre la remise en question de la rémunération sur la base de l’expérience.

Enfin, concernant les marges supplémentaires que les entreprises recevront à la suite des réductions de cotisations patronales et qui ne peuvent pas être converties en salaires, la FGTB se demande pourquoi les dividendes et bonus ne sont pas ici pris en considération.

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