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‘Le PDG de MassRoots rêve de faire planer Wall Street’

“Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît”, phrase culte du regretté dialoguiste Michel Audiard dans le film “Les Tontons Flingueurs”. Je ne me permettrai pas de dire que le PDG de la société MassRoots est un con, mais en tout cas, il ose et pas n’importe quoi…

Ce patron veut tout simplement tenter de séduire Wall Street avec ce qu’il faut bien appeler le “Facebook du cannabis”. En clair, grâce à lui, la Marie-Jeanne s’apprête à entrer par la grande porte à la Bourse de New York. En effet, sa société est un site communautaire qui revendique 775.000 membres, qui sont tous consommateurs de cannabis à des fins récréatives ou thérapeutiques.

Ces 775.000 membres, comme dans n’importe quel réseau social, s’échangent des conseils d’utilisation, des avis sur les produits et sur les revendeurs. Ce que veut faire le fondateur de ce site, de ce fameux “Facebook du cannabis”, c’est tenter de lever 6.5 millions de dollars à l’occasion de son introduction en Bourse à Wall Street.

Le PDG de ce site très particulier profite de la légalisation à usage médical du cannabis dans 23 États américains pour tenter de séduire des actionnaires. Son argumentaire est que son site n’a pas de concurrence publicitaire vu que Facebook, Twitter ou Google ne permettent pas aux revendeurs de cannabis de faire de la publicité sur leurs sites ! Le PDG de ce “Facebook du cannabis” a donc des atouts financiers à faire valoir, vu qu’il est le seul à permettre à des revendeurs qui ont pignon sur rue de faire de la pub pour leurs produits auprès du grand public.

À Wall Street, on fume aussi la moquette, mais on n’en fait pas forcément la publicité !

Le marché du cannabis légal est important. Rien que pour l’année 2015, les ventes légales ont atteint la coquette somme de 5 milliards de dollars ! “En créant une communauté de consommateurs de cannabis, nous créons un nouveau canal marketing pour le cannabis et ses produits dérivés”, précise un document de MassRoots.

Évidemment, si le PDG de ce “Facebook du cannabis” est si pressé de se faire coter en Bourse, c’est parce qu’il sait que si la consommation de cannabis devait être un jour légalisée au niveau fédéral, alors il n’aurait aucune chance face au milliard de membres de Facebook et aux centaines de millions de membres de Google ou Twitter. En effet, ces réseaux sociaux pourraient alors évidemment accepter la publicité pour le cannabis en toute légalité. D’où la course contre la montre pour monter en toute hâte le dossier de l’introduction en Bourse et tenter de lever des fonds au plus vite.

Mais il n’est pas encore certain que la Bourse de New York accepte ce dossier et cautionne ce genre de business. À Wall Street, c’est connu, on fume aussi la moquette, et de la bonne, mais on n’en fait pas forcément la publicité !

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