L’expression “microcrédit” évoque d’emblée l’Inde et le prix Nobel de la Paix Mohamed Yunus. A Bruxelles, l’association française Adie, BNP Paribas Fortis, la Commission européenne et le FEI lancent de concert un programme-pilote dans ce sens, baptisé MicroStart.
L’association française Adie, BNP Paribas Fortis, la Commission européenne et le Fonds européen d’investissement (FEI) ont officiellement lancé, lundi matin, le programme-pilote de microcrédits MicroStart, destiné aux quartiers de Bruxelles souffrant le plus du chômage. La première agence a été inaugurée à Saint-Gilles.
MicroStart a été créée sous la forme d’une société coopérative à finalité sociale, dont l’Adie, BNP Paribas Fortis et le FEI sont les actionnaires. A l’issue de la période pilote, un déploiement de MicroStart en Flandre et en Wallonie sera envisagé.
“Les clients auxquels nous nous adressons sont des personnes généralement au chômage et exclues du crédit bancaire, mais qui ont beaucoup d’idées et la volonté de développer une activité professionnelle indépendante”, explique Maria Nowak, présidente d’Adie.
En France, Adie a déjà accordé 93.000 microcrédits depuis sa création en 1989. Le montant des microcrédits se chiffre entre 1.000 et 10.000 euros, avec un taux d’intérêt débutant à 8,25 %, plus les frais de dossiers. Le taux d’intérêt n’influerait toutefois que très peu sur le coût du crédit, selon Maria Nowak, “au vu des petites sommes et des durées de prêt réduites. L’accès au crédit est plus important pour les personnes exclues des crédits bancaires traditionnels. Les clients bénéficient en outre gratuitement de mesures d’accompagnement.”
“Lorsqu’on regarde de plus près l’évolution économique, démographique et de l’emploi dans certaines communes et quartiers de Bruxelles, il n’est pas difficile d’être convaincu de la nécessité d’un telle approche”, conclut Max Jadot, CEO de BNP Paribas Fortis à compter du 1er mars.
MicroStart compte sur quelque 400 nouveaux clients par agence par an à partir de 2012.
Trends.be, avec Belga
