“La priorité n’est plus la survie”

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Le 1er janvier, Jos Clijsters abandonnera la direction journalière de Belfius à Marc Raisière, le patron de la branche assurances. A 63 ans, Jos Clijsters accède à la présidence du conseil d’administration. “Il faut y voir un acte de foi en l’avenir de l’institution.”

” Quand je suis arrivé, tout semblait normal. Belfius s’appelait encore Dexia Banque Belgique, et faisait partie du groupe Dexia. Je n’avais aucune idée de la gravité de la situation. Comment aurais-je pu savoir ? Je connaissais à peine la banque et ses collaborateurs.” Le lundi 5 septembre 2011, le Louvaniste Jos Clijsters était nommé CEO de l’ex-Dexia Banque Belgique. Stefaan Decraene avait démissionné durant le week-end : il fallait trouver un successeur de toute urgence pour éviter une crise. Retraité de Fortis Banque en 2007, Jos Clijsters avait réalisé quelques missions de conseil pour Pierre Mariani, CEO de Dexia. Il n’a eu que quelques secondes pour réfléchir à l’offre. “Commencer à l’improviste, sans préparation, ce n’est pas une bonne idée, concède aujourd’hui Jos Clijsters. Je ne voulais pas que Marc Raisière soit obligé de passer par là. Heureusement, Guy Quaden a accepté d’assumer brièvement la présidence du conseil d’administration. Cela nous a donné le temps et la marge pour bien préparer la transition du 1er janvier 2014.”

En 28 mois, Jos Clijsters et son équipe ont mené à bien un grand nettoyage. Les obligations publiques grecques ont été digérées, de même que la débâcle du Holding communal. L’exposition à Dexia a chuté de 56 à 14 milliards d’euros, dont 13 milliards garantis par l’Etat. Le portefeuille hérité est passé de 20 à 13 milliards d’euros. Quant à la pénurie chronique de liquidités, elle fait place à un excédent de 7 à 8 milliards d’euros. La nouvelle marque et son logo se sont imposés sur le marché sans faire de vagues. Le plan d’économies de 240 millions d’euros se poursuit malgré l’opposition des syndicats libéral et socialiste, qui attaquent actuellement l’accord sur le fond. Depuis six mois, la banque — rachetée en octobre 2011 par l’Etat belge au groupe Dexia pour 4 milliards d’euros — se conforme à tous les ratios prudentiels.

Patrick Claerhout

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