La justice grecque dégage la voie vers le déboursement d’une nouvelle tranche de prêt

© Reuters

La justice grecque a annulé jeudi le renvoi en procès de trois experts européens des privatisations, une condition mise par la zone euro au déboursement au pays surendetté d’une nouvelle tranche de prêt, a indiqué l’agence de presse grecque Ana.

La décision a été prise par la Cour suprême grecque, après un nouvel appel au règlement de cette affaire lancé dans la matinée à Bruxelles par le vice-président de la Commision européenne, Valdis Dombrovkis.

Après le feu vert donné au déboursement par les ministres des Finances de la zone euro le 15 juin, puis celui du Parlement allemand, “nous avons confiance que le dossier des trois experts sera résolu prochainement par les autorités grecques afin que le déboursement soit possible en temps voulu”, a-t-il affirmé.

Madrid avait menacé le 16 juin d’opposer son veto au versement convenu la veille de 8,5 milliards d’euros de prêts à la Grèce, alors que le pays doit honorer en juillet des créances de quelque 7 milliards d’euros.

L’affaire concerne des experts espagnol, italien et slovaque, conseillers pour l’Agence grecque des privatisations (Taiped), créée pour accélérer la cession de biens publics à la demande des créanciers UE et FMI du pays.

La justice grecque avait engagé des poursuites contre eux au sujet d’irrégularités dans la vente de 28 propriétés immobilières de l’Etat grec, et ils avaient été renvoyés en procès en dépit du vote entretemps, en 2016, d’une loi garantissant une immunité aux experts étrangers assistant la Grèce.

Dès la menace espagnole connue, une source gouvernementale grecque avait indiqué qu’une solution serait trouvée “en temps voulu, dans le cadre des limites de l’Etat de droit et dans le respect de l’autorité de la justice”.

Les avocats des trois experts, dont le renommé Alexandre Lykourezos, avaient déposé dans la foulée une demande d’annulation des poursuites.

Selon l’Ana, la Cour suprême a répondu favorablement à cette demande, invoquant notamment le fait que l’ordonnance de renvoi “manquait de justifications”.

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