La finance islamique débarque à Bruxelles

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La banque marocaine Chaabi s’apprêterait à lancer un compte courant “charia compatible” dès juin 2012 à Bruxelles. Parmi les caractéristiques de cette “finance islamique”, intérêts et usure sont prohibés.

La banque marocaine Chaabi s’apprêterait à lancer un compte courant “charia compatible” dès juin 2012 à Bruxelles, rapporte vendredi La Libre Belgique. “Le projet est à l’étude, nous allons prochainement consulter l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) sur le sujet”, a confirmé M. Semlali, de la succursale belge de la banque Chaabi, présente en Belgique depuis 1977.

En 2011, les actifs de la finance islamique étaient estimés à 1.000 milliards de dollars à travers 350 institutions réparties dans 80 pays.

“La finance islamique regroupe des centaines de textes d’interprétation du droit musulman aux réalités économiques actuelles, précise Mohamed Boulif, consultant en finances islamiques. Il n’y a rien de sacré là-dedans, ce sont des montages financiers qui portent des valeurs universelles.”

Finance islamique : intérêts et usure sont prohibés

Les intérêts et l’usure y sont prohibés, tout comme la spéculation, les investissements dans les industries de l’armement, du tabac, des jeux d’argent ou dans des entreprises “trop endettées” et des produits jugés toxiques. “Enfin, toute opération financière doit reposer sur le partage des profits et des pertes”, précise encore le quotidien.

L’un des fondements de la finance islamique est également la “traçabilité” des actifs : la banque doit pouvoir signaler très précisément où est investi l’argent de son client.

L’ancien ministre des Finances Didier Reynders s’était montré plutôt favorable à la finance islamique, mais Steven Vanackere, son successeur, ne s’est pas encore prononcé sur la question, ajoute le journal.

Trends.be, avec Belga

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