La BCE dévoile des nouveaux billets de 100 et 200 euros plus sûrs
Des nouveaux billets de 100 et 200 euros seront mis en circulation à partir du 28 mai 2019 dans la zone euro, complétant la série des coupures renouvelées depuis 2013 avec des innovations les rendant moins falsifiables.
Ces billets, présentés lundi par la Banque centrale européenne à Francfort, remplaceront les anciens billets qui ont cours depuis la création de la monnaie unique en 2002. Représentant à ce jour 23% de la valeur totale des billets en circulation en zone euro, le billet de 100 euros n’est “pas un produit de niche ni de riche, c’est un billet important pour notre vie quotidienne”, a insisté Yves Mersch, membre du directoire de la BCE, lors d’un point presse. Le billet de 200 euros représente quant à lui 4% de la valeur des billets en circulation parmi les 19 pays de la région économique.
Comme les précédentes versions renouvelées des coupures de 5, 10, 20 et 50 euros, les nouveaux billets sont truffés de dispositifs de pointe afin de lutter contre la contrefaçon. Un portrait de la “princesse Europe”, personnage de la mythologie grecque qui a donné son nom à la série des nouveaux billets, est intégré dans une fenêtre transparente, elle-même située dans une bande métallique à droite du billet.
Chaque nouvelle coupure en papier comprend en outre le chiffre 100 ou 200 imprimé en vert émeraude et assorti de petits symboles de l’euro, dans une matière qui change de couleur quand le billet est incliné, un effet qu’aucun billet falsifié ne parvient à vraiment imiter, selon la BCE. En moyenne entre 40.000 et 60.000 billets contrefaits en euros sont saisis chaque mois. Il s’agit surtout du billet de 50 euros, alors que les plus grosses coupures, sujettes à des contrôles plus systématiques par des machines sophistiquées, sont moins copiées par les contrefacteurs.
La série “Europa” des billets en euros sera complète au printemps prochain, puisque l’institution avait décidé en 2016 d’arrêter fin 2018 l’émission de billets de 500 euros, accusés de faire le jeu des trafiquants de tous poils. Cette décision avait suscité l’ire de certains en Allemagne, qui ont craint que ce ne soit qu’une première étape vers la disparition totale de l’argent physique.