Iran: “Les banques doivent faire attention”

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Un haut responsable américain a prévenu mercredi dans des déclarations à Dubaï que les banques étrangères traitant avec l’Iran devraient respecter l’embargo toujours imposé par les Etats-Unis à certaines entités iraniennes.

“Les banques doivent à présent faire attention à une chose: ne pas faire des affaires avec des parties en Iran frappées par des sanctions. Certaines font toujours l’objet de sanctions pour terrorisme”, a déclaré devant les journalistes Chris Backemeyer, coordinateur-adjoint de la politique des sanctions au Département d’État.

Il a nommé en particulier les Gardiens de la révolution, l’armée d’élite de la République islamique, qui possède de nombreuses entreprises, très présentes dans l’économie iranienne.

M. Backemeyer fut un des négociateurs de l’accord sur le programme nucléaire iranien conclu entre les grandes puissances et Téhéran en juillet 2014 et entré en vigueur en janvier dernier permettant une levée de sanctions internationales imposées pendant plusieurs années à l’Iran.

Les banques, toujours soumises à des restrictions quand il s’agit de transactions impliquant l’Iran, “doivent faire attention de ne pas effectuer de transactions via les Etats-Unis car (…) cela est toujours interdit”, a-t-il souligné.

Le responsable américain se trouvait à Dubaï pour une visite destinée à expliquer aux entreprises l’accord conclu avec l’Iran. Il a souligné que l’embargo américain imposé à l’Iran était “toujours en place”.

Dubaï, important centre régional pour les affaires, est l’un des sept émirats de la Fédération des Emirats arabes unis, un pays du Golfe qui maintient des relations commerciales centenaires avec l’Iran et compte une importante communauté iranienne particulièrement active dans le secteur des affaires.

“Les Américains ne peuvent pas entreprendre d’activité commerciale avec l’Iran. Les entreprises américaines n’achètent pas du pétrole iranien et ne l’ont pas fait depuis deux décennies. Cela n’a pas changé”, a insisté le responsable du Département d’État.

M. Backemeyer a cependant expliqué que l’accord sur le nucléaire avait permis quelques exceptions à l’embargo américain, notamment l’exportation d’avions provenant des États-Unis pour usage civil.

Il permet également l’importation par les Etats-Unis de produits alimentaires et artisanaux iraniens et aux filiales d’entreprises américaines à l’étranger de faire des affaires avec l’Iran dans les limites fixées par l’accord.

“Nous sommes à 100% engagés à remplir nos obligations vis-à-vis de l’accord (sur le nucléaire), nous ne cherchons d’aucune manière à bloquer les activités commerciales légitimes en Iran”, a assuré le responsable américain.

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