“ING veut se transformer pour rester une banque saine”

L'administrateur délégué d'ING Belgique, Rik Vandenberghe. © Belga

L’administrateur délégué d’ING Belgique, Rik Vandenberghe, a indiqué mardi qu’il espérait pouvoir faire descendre le nombre de licenciements annoncé par le groupe bancaire lundi matin, au cours d’un conseil d’entreprise extraordinaire.

ING a fait part lundi de son intention de supprimer 3.500 équivalents temps plein (ETP), dont 1.700 par licenciements secs, d’ici la fin de 2021.

“Nous avons mis sur la table un plan d’intention de transformation. Le chiffre de 3.500, c’est à partir du 1er janvier 2016. À la suite des départs naturels intervenus entre-temps, on est à une réduction de 3.150 jusqu’à 2021. J’espère qu’un maximum (NDLR de suppressions d’emplois) se fera par des départs naturels. J’ai parlé de 1.700 licenciements secs maximum, mais j’espère pouvoir le faire descendre. Pour cela il faut que l’on ait une discussion au plus vite avec les partenaires sociaux”, a expliqué Rik Vandenberghe, interrogé mardi matin sur La Première.

La réorganisation – par ailleurs “absolument nécessaire” – est dictée par le client lui-même, estime M. Vandenberghe. “C’est le client qui passe massivement vers le digital. Il y a trois ans, 64% des clients entraient dans notre banque via l’agence ou le téléphone. Aujourd’hui, la proportion est tombée à 37%. C’est une réduction énorme. Nos clients se rendent en moyenne quatre fois par an en agence”, peut-on lire sur le site de la RTBF.

Concernant l’emploi, la crainte est bien sûr de voir les suppressions de poste frapper la Belgique et de constater que la création de nouveaux jobs numériques se fait à l’étranger. À cet égard, Rik Vandenberghe estime qu'”il faut tout faire pour que l’on crée ces nouveaux emplois en Belgique. Je suis un promoteur, pour Bruxelles, d’un grand centre financier. Chez ING, nous allons créer, ensemble, une plateforme unique. Il y aura, pour créer et gérer cette plateforme, du personnel tant aux Pays-Bas qu’en Belgique. Dans ce domaine il n’y a pas de frontière.”

Bank run ?

De plus, le patron d’ING Belgique assure que, malgré l’absorption de Record Bank et la fermeture de 600 agences, la présence locale restera “totalement maintenue”. “Du fait du passage de deux enseignes différentes à une seule enseigne, notre présence locale restera totalement maintenue. La seule chose c’est qu’il n’y aura plus deux marques, mais une marque unique.”

Mais malgré la mauvaise réputation qui pourrait naître suite à cette vague de licenciements, l’administrateur délégué ne redoute pas un départ massif des clients vers d’autres enseignes. “ING est une banque saine qui veut se transformer pour rester saine. La vraie raison qui peut amener un client à quitter une banque est la crainte que cette banque ne soit plus solide ni rentable. “

“Nouvelle excitante” ?

L’administrateur délégué d’ING a par ailleurs indiqué qu’il n’aurait pas utilisé les termes de “nouvelle excitante” utilisés dans un message envoyé il y a quelques jours par le CEO d’ING groupe, Ralph Hamers, peu avant l’annonce. “Je n’aurais pas dit cela et si cela a été dit, je m’en excuse à sa place. Il comprend très bien que c’est difficile pour nos collaborateurs qui font de l’excellent travail”, a-t-il commenté.

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