ING: les syndicats suspendent “toute négociation avec la direction”

La restructuration d'ING coûtera 3158 emplois en Belgique, d'ici 2021. Les syndicats ont réagi outrés: "Shame on you !". © LAURIE DIEFFEMBACQ/BELGAIMAGE

Le front commun syndical (Setca-BBTK, LBC-CNE et CGSLB) a décidé mercredi de suspendre toute négociation avec la direction d’ING et de consulter le personnel dans les jours qui viennent, a-t-il annoncé.

Cette décision, qui intervient alors que direction et syndicats devaient en principe entamer des négociations mercredi, a été prise au surlendemain d’une réunion du conseil d’entreprise, lundi, au cours de laquelle la direction a “répondu négativement à l’ensemble des contre-propositions formulées avant les vacances de fin d’année” par les syndicats, selon le front commun.

Ces propositions concernaient notamment l’élargissement des possibilités de mesures de départs anticipés à 55 ans, la diminution du temps de travail, le maintien d’agences statutaires ING et d’une structure commerciale pour Record Bank, un débat sur la sous-traitance ainsi que l’étalement dans le temps, au-delà de 2021, de l’impact social sur le business plan.

“La direction a refusé lundi toutes nos contre-propositions qui permettraient d’amoindrir l’impact social. A partir de là, il est clair qu’il n’est pas possible pour nous d’entamer des négociations”, explique Jean-Michel Cappoen, du Setca.

Les syndicats entendent maintenant consulter le personnel via l’organisation d’assemblées générales qui s’étaleront jusqu’à la semaine prochaine. “Des assemblée sont prévues dès jeudi à Gand et Anvers, lundi au cours Saint-Michel et mardi à Marnix (Bruxelles)”, précise Jean-Michel Cappoen.

Si la nature d’éventuelles actions n’est pas encore déterminée, “il faut s’attendre à ce que la pression monte dans les prochains jours”, selon le responsable syndical.

Le 3 octobre, la banque néerlandaise ING a annoncé sa volonté de supprimer, d’ici 2021, quelque 7.000 emplois, principalement en Belgique et aux Pays-Bas. Le nombre de licenciements secs sur le territoire belge atteindrait un maximum de 1.700. La direction souhaite également une fusion entre ING Belgique et sa filiale Record Bank, ainsi que la disparition de 600 agences sur les 1.250 que compte actuellement le réseau (ING et Record).

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