ING: les explications de la direction pour justifier les licenciements

ING CEO Rik Vandenberghe (archives 2015) © BELGA

Sur les 7.000 emplois menacés à travers le monde chez ING, 3.500 équivalents temps-plein le sont en Belgique, a confirmé lundi matin la direction de la banque. Les 350 départs volontaires enregistrés en 2016 ayant déjà été comptabilisés dans le plan, le nombre d’emplois menacés se porte à 3.158.

“Cette réduction serait en grande partie réalisée par des départs naturels, menant le nombre de personnes concernées par les licenciements à maximum 1.700”, selon le CEO d’ING Belgique, Rik Vandenberghe, dans une communication au personnel. Pour Philippe Samek, responsable CNE pour le secteur de la Finance, “il est encore trop tôt pour en parler (des 1.700 licenciements, ndlr) car cela fait l’objet de la négociation sociale”.

Le CEO confirme également la fusion entre ING Belgique et sa filiale Record Bank, ainsi que la disparition de 600 agences sur les 1.250 que compte actuellement le réseau. Les 650 agences restantes “seraient plus grandes et mettraient plus d’experts à disposition de ses clients”, selon M. Vandenberghe, qui précise que le réseau serait principalement composé d’agents indépendants.

A l’échelle mondiale, la stratégie d’ING prévoit des réductions de coûts de l’ordre de 900 millions d’euros annuels d’ici 2021. L’ambition est qu’ING Belgique évolue vers une plateforme bancaire unique intégrée avec ING Pays-Bas. “Nous avons ainsi l’intention d’utiliser les connaissances, la technologie et le savoir-faire qui permettent actuellement à ING Pays-Bas de définir la norme en matière de ‘banque digitale en temps réel’ (omni-channel). À l’inverse, ING Pays-Bas bénéficierait de nos connaissances et de notre savoir-faire en matière de gestion de relation et conseil personnalisé”, indique le CEO d’ING Belgique.

Objectif: devenir numéro 1 au Bénelux

L’objectif serait de devenir la banque n°1 au Benelux, avec 11 millions de clients. Les deux banques resteraient cependant des entités juridiques indépendantes. “Je conçois que notre intention de transformation et les conséquences potentielles constituent un message difficile à assimiler pour de nombreux collaborateurs. Nous les traiterons bien entendu avec respect et dignité”, conclut M. Vandenberghe, affirmant que “la direction engagera le dialogue avec les partenaires sociaux de manière transparente et ouverte au sein du conseil d’entreprise”. “Digitalisation fulgurante, multiplication du nombre de concurrents, taux d’intérêt obstinément bas, étranglement des marges, lourdes taxes et régulation omniprésente” sont autant d’obstacles avancés par ING pour expliquer l’accélération de son plan stratégique.

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