GSM, le paiement du futur ?

Etant donné la pénétration de plus en plus grande des smartphones en Belgique, nombre d’acteurs veulent proposer leur solution de paiement mobile: banques, opérateurs, start-up technologiques en tête.

Car le téléphone peut, en effet, servir à la fois de moyen de paiement et de terminal de paiement. Pour Gunter Uytterhoeven, head of marketing chez BNP Paribas Fortis, il ne fait aucun doute que le GSM servira de moyen de paiement dans le futur. “Il fait converger tous les moyens de paiements. Il permettra en effet les achats sur le Web, les paiements mobiles et même, prochainement, les paiements en magasins réels. Par ailleurs, le GSM apporte de nouvelles possibilités de sécurisation tels que le certificat sur le téléphone lui-même, le SMS, etc.” Mais pour l’instant, aucun système n’est parvenu à tirer son épingle du jeu. Faute de standard. En 2011 pourtant, les opérateurs et les banques belges planchaient sur un projet commun. Mais aujourd’hui, les discussions sont complètement à l’arrêt.

Bancontact sur mobile en 2014 Bancontact/Mister Cash vient d’annoncer son arrivée sur le paiement mobile… en 2014. Le spécialiste des transactions électroniques a présenté une application qui permettra aux consommateurs disposant d’une carte Bancontact et munis de smartphones d’effectuer des paiements entre eux. Pour que cela fonctionne, les possesseurs de téléphone devront disposer de l’application et se trouver l’un à côté de l’autre. Grâce à un QR code généré sur l’écran de celui qui recevra l’argent, le payeur n’aura qu’à scanner ce code avec son téléphone. La solution mobile qui sera développée en 2013 par Bancontact devrait être la plus “ouverte” puisqu’elle concernera les clients des principales grandes banques (90 % du marché).

Les initiatives belges de peer to peer : KBC et Keytrade

KBC a été la première banque à lancer le micro-paiement entre particuliers via application mobile. Son “scashing” fonctionne de façon semblable au projet d’appli mobile de Bancontact/Mister Cash mais ne concerne que les clients de KBC, entre eux. Plutôt limité ! Fin décembre, Keytrade a lancé KeyKash, destiné aux possesseurs d’un smartphone Android. Ils peuvent faire un paiement mobile à toute autre personne disposant de la même application. Le succès est, toutefois, encore confidentiel : un millier de transactions à peine pour un montant total de 5.000 euros.

Le virement sur un numéro de téléphone

En début de semaine, soit quelques jours à peine après l’annonce de Bancontact/Mister Cash, BNP Paribas Fortis dévoilait la nouvelle fonctionnalité Easy transfer de son appli mobile. Elle permet à tout client BNP Paribas Fortis doté de l’application d’effectuer un paiement sur n’importe quel numéro de téléphone. Le bénéficiaire ne doit pas être physiquement à proximité ni posséder un smartphone. Par contre, il devra, la première fois qu’il reçoit un paiement, lier son numéro de téléphone à son compte bancaire via le site d’Easy transfer.

Bataille mondiale Le paiement mobile n’agite évidem-ment pas que les Belges. Aux USA, de nombreux spécialistes de la technologie proposent déjà des solutions : PayPal Here, Square, Groupon, etc. Des chaînes comme Starbucks ont d’ores et déjà adopté Square. Et de nouvelles solutions se préparent : Verizon, AT&T et Bank of America fourbissent également leurs armes. Tous veulent leur part du (futur) gâteau du paiement mobile : selon Gartner, les transactions mobiles représenteront 600 milliards de dollars en 2013 dans le monde.

SMS : le (seul) paiement mobile à succès

“Pour le moment, le seul véritable paiement mobile qui fonctionne est le paiement par SMS”, nous glisse un observateur. Le consommateur peut, en effet, payer son ticket de bus De Lijn ou son parking dans certaines villes belges. Ce système de micro-paiement est d’ores et déjà entré dans les moeurs. Depuis 2007, De Lijn a déjà vendu de cette manière pas moins de 10 millions de tickets de bus et de tram.

Christophe Charlot

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