Dexia n’a pas fini de purger ses actifs toxiques

© Reuters

La banque franco-belge Dexia pourrait être obligée de céder quelque 20 milliards d’euros d’actifs toxiques avec une perte de 2 milliards à la clé, selon Les Echos. Autre solution envisagée: un rapprochement avec la CDC et la Banque postale.

La banque franco-belge Dexia, passée à deux doigts de la faillite en 2008 et qui supporte depuis de lourds actifs toxiques, pourrait accroître son programme de cession de ces derniers, logés dans les obligations, de 20 milliards d’euros, selon Les Echos de lundi.

Le journal cite une source proche de la banque qui affirme que cette dernière, qui a déjà cédé près de 80 milliards d’euros d’actifs depuis la crise, a besoin de porter ce chiffre à 100 milliards. “Les taux d’intérêts étant très bas, il faut mettre d’avantage d’actifs en collatéral (garantie fournie par le débiteur à son créancier) et ce besoin (en financement) atteint 100 milliards d’euros”, selon cette source.

Le journal affirme que la banque pourrait supporter une perte de deux milliards d’euros sur la cession de ces actifs dont la valeur fluctue, tout en maintenant son taux de fonds propres durs (Tier-1) au dessus de 9%.

Les Echos citent une source proche de la banque qui affirme que “même en prenant l’hypothèse d’une perte de 10%” sur la valeur des actifs cédés, la provision de 1,8 milliard d’euros passé au deuxième trimestre à cet effet, “permet à Dexia de céder 18 milliards d’euros” d’actifs toxiques. Les banques françaises sont sous le feu des marchés en raison des craintes sur leur exposition à la crise de la dette souveraine qui frappe la zone euro.

Les Echos estiment qu’une autre piste est envisagée par la banque pour alléger son bilan. Rebondissant sur une information du Figaro de samedi selon laquelle Dexia pourrait se rapprocher de la Caisse des dépôts et de la Banque Postale pour créer une banque publique des collectivités locales. L’opération permettrait à Dexia de se défaire, en les extériorisant, de quelque 80 milliards d’euros de crédits aux collectivités locales.

Trends.be avec L’Expansion.com

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