Degroof Petercam a senti “l’impact négatif” de la taxe sur les comptes-titres

Philippe Masset et Xavier Van Campenhout © BELGA

Le groupe financier Degroof Petercam publie des chiffres 2017 en progression, dont un bénéfice net en hausse de 48%, rapportent L’Echo et De Tijd mercredi. Toutefois, le CEO Philippe Masset relève un “impact négatif” lié à l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe de 0,15% sur les comptes-titres.

La banque Degroof Petercam a bouclé l’année 2017 sur un bénéfice brut opérationnel de 129 millions d’euros, en progression de 6% par rapport à l’année précédente. Le bénéfice net atteint 86 millions d’euros, en hausse de 48% sur un an. “Nous avons une bonne année derrière nous, estime le CEO Philippe Masset. Plus on s’éloigne du moment de la fusion (entre Banque Degroof et Petercam, intervenue en octobre 2015, NDLR), au plus le bruit induit par celle-ci s’atténue et au plus on se rapproche de notre pleine capacité bénéficiaire. Degroof Petercam prend son envol. Car nous avons une forte ambition de croissance.”

Toutefois, un tassement est observé en banque privée, le premier métier de la banque avec 34,9 milliards d’euros d’actifs confiés en gestion (contre 35,1 un an plus tôt) et ce, après effets de marché alors que l’année boursière 2017 fut bonne. Un des éléments d’explication est l’entrée en vigueur de la nouvelle taxe de 0,15% sur les comptes-titres (dont la valeur moyenne est d’au moins 500.000 euros). “Cela a eu pour effet que les clients ont organisé leurs dépôts différemment”. Certains clients ont choisi de mettre des titres au nominatif (dans les registres tenus par les entreprises) pour qu’ils ne soient pas sujets à la taxe, ce qui s’est traduit par autant de sorties des comptes-titres Degroof Petercam. “Je ne donnerai pas de chiffre, mais il s’agit de montants non négligeables, on parle de grosses participations familiales mises au nominatif.”

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