Bonus chez Dexia : le Setca repasse à l’attaque

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Le Setca a écrit aux principaux actionnaires de Dexia, en vue de l’AG du 11 mai. Il souhaite notamment que les pouvoirs publics présents dans le capital du bancassureur suppriment notamment la prime de fonction accordée à la direction.

Le 11 mai prochain, la rémunération du comité de direction est à l’ordre du jour de l’assemblée générale des actionnaires de Dexia. Le Setca considère qu’il s’agit là “d’une excellente occasion, pour certains actionnaires, de joindre l’acte aux paroles“. Le Syndicat des employés, techniciens et cadres de la FGTB comptait ainsi adresser, mardi, un courrier aux principaux actionnaires “afin de leur signaler cette chance”, fait-il savoir dans un communiqué.

“Le code des sociétés octroie en effet à un actionnaire (ou un groupe d’actionnaires) le droit d’introduire une résolution lors d’une assemblée générale s’il(s) représente(nt) au moins 20 % du capital”, précise le Setca. Il suffirait, précise-t-il, “d’une association entre les pouvoirs publics belges pour atteindre ces 20 % : le Holding Communal, qui représente les communes actionnaires, détient 14,1% ; les trois régions belges et l’Etat disposent ensemble de 11,4 % ; le groupe Ethias détient 5 % ; le groupe Arco, bras financier du Mouvement ouvrier chrétien, détient 13,8 %.”

Les représentants politiques peuvent dès lors “faire un geste concret pour changer les choses en supprimant la prime de fonction créée cette année pour la direction (et qui compense exactement la diminution du montant des bonus)” et en “supprimant ou réduisant drastiquement les bonus du comité de direction”. Le Setca y verrait une “attitude cohérente, en ligne avec certains actes politiques symboliques au niveau communal“.

Le syndicat, qui représente plus de 385.000 travailleurs au niveau fédéral, estime encore que “la direction du groupe doit être la première à montrer l’exemple dans les économies qui doivent être réalisées. Le personnel ne peut être le seul à porter le poids des erreurs du passé et il a déjà largement payé pour celles-ci en réductions drastiques des effectifs et économies en tous genres. Aujourd’hui, “le personnel a aussi dû apprendre dans la presse qu’on pense à accélérer les efforts en matière de restructuration.”

Trends.be

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