Barclays se débarrasse de son patron

Anthony Jenkins © Reuters

Le directeur général de Barclays, Antony Jenkins, quittera son poste d’ici à la fin du mois de juillet, a annoncé la banque britannique mercredi.

Cette démission surprise est exigée par le conseil d’administration de la banque britannique, qui a expliqué avoir besoin d’un “nouvel éventail de compétences”. Barclays est désormais à la recherche d’un successeur et a nommé le président de la banque, John McFarlane, en tant que président exécutif. Il assurera l’intérim de la direction exécutive.

Âgé de 53 ans, Antony Jenkins a pris la tête de l’institution britannique en août 2012, au moment où le scandale du Libor avait poussé vers la sortie son prédécesseur, Bob Diamond. Des milliers d’emplois sont passés à la trappe sous sa direction.

Le directeur général a souligné que la banque se trouvait actuellement dans une bien meilleure situation qu’il y a quelques temps. “Barclays a maintenant la force de résister aux conditions encore difficiles rencontrées dans le secteur”, a-t-il confié.

Antony Jenkins percevra encore douze mois de salaire et pourrait également recevoir un bonus pour l’année 2015. Son renvoi sera effectif dès le 17 juillet.

“En tant que groupe, si nous voulons apporter plus de valeurs aux actionnaires, nous devons être plus concentrés sur ce qui est attractif, sur ce à quoi nous sommes bons et là où nous sommes bons”, a déclaré pour sa part M. McFarlane. “Nous devrons en conséquence améliorer les revenus, la maîtrise des coûts et la performance capitalistique. Nous devons aussi (…) gérer notre administration interne en devenant plus mince et plus agile”, a-t-il ajouté.

Au premier trimestre de son exercice comptable 2015-2016, Barclays avait subi une division par plus de deux de son bénéfice net, après avoir comptabilisé une nouvelle provision de 800 millions de livres (1,1 milliard d’euros) pour faire face à de lourdes amendes liées à des manipulations du marché des changes.

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