Après une année faste en 2019, le Bel 20 a repris son souffle en 2020
Une année n’est pas l’autre. Alors qu’il avait terminé 2019 sur un gain de plus de 20% et entamé la nouvelle année sur les chapeaux de roue, le Bel 20 a finalement bien mal terminé la décennie. L’indice vedette de la Bourse de Bruxelles achève 2020 sur une baisse de 8,46%. Une “performance” à laquelle la pandémie de Covid-19 n’est bien sûr pas étrangère.
Et pourtant, malgré la Covid, d’autres indices boursiers ont tiré leur épingle du jeu: le Dax allemand termine l’année dans le vert (+3,5%), le Dow Jones (plus de 6%) de même et que dire du Nasdaq, l’indice technologique de Wall Street, qui s’adjuge plus de 40% sur l’année?
“Le Bel 20 souffre du manque de valeurs technologiques dans son indice et demeure quand même un indice que je pourrais qualifier de représentatif de la ‘vieille économie’. C’est aussi un indice fortement dépendant de certaines valeurs comme par exemple AB InBev, qui a souffert de la fermeture de l’horeca”, souligne Bernard Keppenne, chief economist de CBC Banque.
Il est vrai que tous les secteurs n’ont pas été logés à la même enseigne. Les valeurs technologiques et celles liées au commerce en ligne, par exemple, ont connu une année folle. Les performances en 2020, à cet égard, d’actions comme Apple (en hausse de plus de 80%), Amazon (+80%) ou Tesla (plus de 700%!) sont éloquentes.
Les Bourses doivent également une fière chandelle à l’action des banques centrales. “Elles ont agi rapidement et avec force. Les autorités budgétaires ont également agi, ce qui a permis aux marchés de se redresser. Après une correction de 20 à 30%, cela a eu un impact considérable sur les Bourses”, rappelle Peter Vanden Houte, chief economist d’ING Belgique.
“Il y a eu les banques centrales mais aussi la pandémie elle-même. On a vu qu’en Chine, la stabilisation du nombre d’infections a eu un effet positif sur les Bourses. Les marchés se sont dits qu’il y avait de la lumière au bout du tunnel“, poursuit Peter Vanden Houte.
Si une correction boursière ne peut être exclue à court terme, l’arrivée des vaccins et les plans de relance, notamment en Europe, placent tout de même 2021 sous des auspices a priori favorables…