3 raisons d’investir dans le champagne

Avec leur cote qui se bonifie au fil des ans, les bouteilles des grandes maisons de Champagne constituent un investissement très pétillant.

Comme toujours, le champagne coulera à flots en fin d’année. Et comme s’ils voulaient se joindre à la fête, les prix des grands millésimes anciens battent des records.

Une bouteille de Veuve Clicquot du début des années 1840, retrouvée dans une épave dans la mer Baltique en 2010, a trouvé preneur pour 30.000 euros. Des coffrets de six bouteilles de Moët & Chandon Grand Vintage Collection 1911, jamais sortis auparavant des caves de la célèbre maison d’Epernay, ont affolé les compteurs dans le monde entier : 100.000 dollars (75.300 euros) à Hongkong, le 5 septembre 2011, et 45.000 euros à Paris, le 12 novembre.

Champagne : des marques prestigieuses dont la revente est facile

Inaccessible, certes, mais si l’on fait abstraction de l’exceptionnel, des occasions de réaliser d’attirantes affaires apparaissent dans le monde des bulles.

D’abord, parce que les bouteilles millésimées “ordinaires” ne sont pas si chères. Paradoxalement, son image de boisson festive pénalise le champagne lors des ventes aux enchères courantes. “Le potentiel de vieillissement de cette boisson est souvent méconnu, constate Laurie Matheson, experte en vins et spiritueux à Artcurial. Les caves des amateurs contiennent beaucoup de grands vins rouges mais rarement du champagne, qui est bu jeune.”

Pétille ensuite un autre avantage : l’univers du “champagne investissement” est simple à décoder. Si la France reste attachée aux petits producteurs, les pays étrangers n’achètent souvent que les marques prestigieuses, ce qui est bon à savoir lorsqu’on pense “revente” : “Il y a un resserrement sur les marques”, confirme Laurie Matheson. En outre, les grandes maisons ont une stratégie qui se prête aux achats “coup de coeur et placement” : elles multiplient les opérations marketing, les cuvées spéciales, les coffrets haut de gamme, comme ce trio de bouteilles du centenaire de Bollinger, lancé à 250 euros. Voire les produits dérivés, à l’image de cette armoire réfrigérée très classe dessinée par Porsche Design pour abriter douze magnums de Veuve Clicquot.

L’univers du champagne suscite des “collectionnites aiguës” à des niveaux de prix beaucoup plus accessibles. Les collectionneurs de plaques de muselets (ou capsules) seraient environ 30.000 en France, “un chiffre toujours en hausse”, précise Richard Thomas, président d’une association de Roanne. Cet univers attire une clientèle de plus en plus aisée, au-delà même des amateurs de champagne. La capsule la plus recherchée, une plaque à languette Pol Roger datant de 1923, est cotée 3.500 euros au Lambert, un ouvrage de référence, contre 2.300 euros voici trois ans.

Nicolas Mignerey, L’Expansion.com

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