128 millards de livres issus des fonds de retraite britanniques investis dans les hydrocarbures

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Les fonds de pension britanniques comptent 128 milliards de livres investis dans les énergies fossiles et les plus grands d’entre eux n’ont pas de plan crédible pour sortir des hydrocarbures, dénonce l’ONG écologiste Friends of the Earth.

Ces investissements “nuisent aux efforts du Royaume-Uni et des Nations unies pour sortir rapidement de l’utilisation des combustibles fossiles”, fait valoir Friends of the Earth, à quelques jours de l’ouverture à Glasgow, en Ecosse, de la conférence internationale sur le climat COP26.

Dans une étude dévoilée jeudi, l’ONG a examiné les données financières publiées par 27 des plus grands fonds de retraite britanniques; la moitié ne publient pas d’informations sur leurs investissements.

“Ce rapport montre que les fonds de pension sont terriblement en retard sur l’action climatique. Ils continuent aussi à prendre des risques avec les retraites durement gagnées par les employés, en continuant à investir dans une industrie en déclin”, commente Rianna Gargiulo, de Friends of the Earth, citée dans le communiqué.

Aucun des plus grands fonds de pension britanniques ne s’est engagé pour l’instant à se retirer du secteur des énergies fossiles, note l’ONG, alors que “150 fonds dans le monde ont fait des plans de sortie des hydrocarbures”, dont celui du district d’Islington à Londres ou celui du Parlement gallois, donnés en exemple.

Le premier, valorisé à 1,4 milliard de livres, a vu les émissions de Co2 de ses investissements réduits de 69% depuis 2016, avance l’ONG.

Le Royaume-Uni a précisé jeudi sa stratégie pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050: il table notamment sur le nucléaire, l’électrification des voitures et un meilleur rendement thermique des logements.

Le secteur de la finance est régulièrement fustigé par les associations écologistes pour ses investissements massifs dans les énergies fossiles.

Les émissions de CO2 “financées” par les banques et gestionnaires d’actifs au Royaume-Uni représentent près du double de celles rejetées par le pays, affirmait ainsi fin mai une étude de WWF et Greenpeace, appelant le gouvernement britannique à exiger plus d’efforts du secteur.

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