Les plans de réintégration des malades de longue durée sont rares
L’absentéisme de longue durée est un fléau de notre société et il est crucial de s’y attaquer. Un point spécifique faisait d’ailleurs partie de la super note initiale de Bart De Wever.
Pour rappel, 500.000 Belges sont actuellement en invalidité, ce qui coûte, directement, près de huit milliards d’euros à la collectivité. Une récente étude (1.355 travailleurs et 571 entreprises) de Mensura, le plus grand service externe de prévention et de protection au travail en Belgique, vient jeter un nouveau pavé dans la mare. On y apprend que 93 % des entreprises interrogées ne disposent pas d’une politique de réintégration collective leur permettant d’aider leurs travailleurs en maladie de longue durée à reprendre le travail.
C’est interpellant alors que la mise en place d’une telle politique est obligatoire depuis l’automne 2022 ! Les autres résultats de l’étude sont du même triste acabit : une entreprise sur quatre ne voit pas l’utilité d’une telle politique, une sur cinq prétend ne pas avoir les connaissances nécessaires, et quatre sur dix trouvent difficile d’aborder la question de la charge du travail et du stress au travail.
Mensura rappelle, en outre, que 40 % des entreprises ne mesurent pas l’absentéisme. Pour beaucoup, cet absentéisme apparaît comme une fatalité contre laquelle ils ne peuvent pas agir. Une législation compliquée et une difficulté à mettre en place dans les PME n’expliquent pas tout.
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