Vers un niveau record à Wall Street en 2024 ?

Des traders à la bourse de New York. (Photo by Spencer Platt/Getty Images) © Getty Images

Après une année jusque-là plutôt bonne à la bourse, à quoi faudrait-il s’attendre pour 2024 ? Selon BMO, Wall Street pourrait battre ses records.

2024 approche à grands pas. Plus qu’un mois environ, et nous serons déjà l’année prochaine. Il est peut-être encore tôt pour faire des bilans, mais jusque-là la bourse new-yorkaise a connu une bonne année. Le S&P 500 est en hausse de 19%. Après un léger recul entre début août et fin octobre, il a repris de l’aplomb ce mois-ci, gagnant plus de 9% et établissant un nouveau niveau record pour 2023. Cela après une chute de 20% en 2022.

Mais il n’est sans doute pas trop tôt pour faire des prévisions pour l’année à venir. Pour Brian Belski, investisseur en chef de BMO Capital, Wall Street devrait en tout cas continuer sur sa lancée. Pour la fin 2024, il s’attend à ce que le S&P 500 atteigne un niveau de 5.100 points, écrit-il dans une note consultée par Insider. Soit un nouveau record – le précédent était de 4.796,56 points, atteints le 3 janvier 2022. Ce serait une hausse de 12% par rapport au niveau actuel.

“Normalité”

“La performance et les fondamentaux du marché boursier américain en 2023 ont, selon nous, suivi le scénario pour jeter les bases de ce que nous continuons de penser être un chemin de normalité pour la croissance des bénéfices, les tendances en matière d’évaluation et la performance des prix qui devrait se déployer au cours des trois à cinq prochaines années”, explique-t-il. D’autres raisons seraient encore l’inflation qui continue de baisser, une baisse des taux d’intérêt par la Fed et un marché du travail qui reste en position de force.

Il s’attend ainsi à une année “normale et typique” pour 2024. C’est-à-dire que les gains viendront de tous bords, contrairement à cette année où ce sont surtout quelques grands noms qui ont porté les indices vers le haut.

Avec une nuance cependant : la tech et les finances devraient se porter le mieux. Pour l’énergie, les matières premières et les biens de consommation courante, ce serait moins le cas.

Malgré une récession

De l’autre côté, il s’attend également à beaucoup de “bruit”. C’est-à-dire à de nombreuses analyses pessimistes de part et d’autre qui pourraient venir perturber les cours, ou essayer de le faire. Notamment celles qui traitent de la politique monétaire, de l’impact des taux de rendement élevés des obligations, de la hausse du chômage ou encore de la récession “qui doit arriver sous peu, et ce depuis plusieurs années.”

Belski lui-même s’attend d’ailleurs à une légère récession, technique du moins. Mais cela n’aurait pas d’impact négatif sur sa prévision. Au contraire : si cette récession est finalement évitée, le cours s’envolerait même jusque 5.500 points. Soit une hausse de 21% par rapport à aujourd’hui. Aura-t-il visé juste ? Rendez-vous dans 13 mois.

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