Un rallye de fin d’année est-il encore possible ?

Le Père Noël à la Bourse de New York, en 2017. (Drew Angerer/Getty Images) © Getty Images
Charly Pohu

Autant en Europe qu’aux États-Unis, un rallye boursier de fin d’année serait encore possible. À quoi faut-il s’attendre ?

La bourse a ses petits problèmes avec l’IA et la tech en ce moment. Est-ce que ça sent donc le sapin pour le traditionnel rallye de fin d’année, aussi appelé rallye du Père Nöel (Santa Claus) de l’autre côté de l’Atlantique ?

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Wall Street

Pas forcément. Pour la banque Wells Fargo en tout cas, le S&P 500, principal indice de la bourse américaine, pourrait terminer l’année à 7.100 points, indique-t-elle dans une récente note. Ce serait un nouveau record, et une hausse de près de 4% par rapport à son niveau de clôture de ce mardi.

Quelles sont les raisons de l’optimisme ? L’analyste Ohsung Kwon en liste plusieurs.

  • L’indicateur de sentiment de la banque s’approche d’un seuil qui traditionnellement annonce un signal d’achat. Lorsque ce seuil a été atteint, l’indice a ensuite connu une période de hausse dans neuf cas sur dix. Rendement moyen : +7,5% sur trois mois. Les actions qui ont le plus profité de ce mouvement étaient les valeurs cycliques, celles à bêta élevées et les “retardataires de moindre qualité.”
  • Il note aussi une amélioration des conditions de liquidité, là où d’autres voient toujours une situation tendue. En gros, les investisseurs peuvent plus facilement emprunter plus d’argent pour investir, ce qui crée plus d’appétit sur le marché.
  • Côté consommation et marché du travail (hausse des licenciements), il réfute aussi les craintes. La fin du shutdown (qui se profile de plus en plus) et une baisse des taux en décembre peuvent donner plus de goût du risque aux investisseurs.
  • Pour l’IA, il note que les dépenses d’investissement folles (qui pour certains sont un des signes de la bulle) sont indispensables et se prolongeront encore. Les entreprises actives dans l’infrastructure de l’IA devraient en profiter.
  • Pour les valorisations élevées, il admet qu’elles sont importantes. Mais il n’y aurait pas forcément de quoi s’inquiéter : des surprises positives seraient possibles au niveau des bénéfices (ce qui peut rééquilibrer les multiples de valorisation).

Europe

Et ce côté-ci de l’Atlantique, à quoi faut-il s’attendre ? Dans une note publiée ce mercredi, la banque suisse UBS met un objectif de 600 points pour l’Euro Stoxx 600, l’indice large européen. Ce qui lui vaut une potentielle hausse de près de 3%, par rapport à son niveau à l’heure d’écrire ces lignes… après une hausse de plus de 14% entre début janvier et aujourd’hui. Pour fin 2026, la banque s’attend à 50 points de plus, ou une hausse de 8,3% sur l’année prochaine.

Quels pourraient être les moteurs de cette hausse ? La banque parle plus de ce qui doit se passer en 2026, mais les prémices de ces forces pourraient ainsi déjà tirer l’indice vers le haut en cette fin 2025. Ainsi, les analystes s’attendent à ces éléments, qui pourraient contribuer à faire augmenter les cours :

  • une hausse des bénéfices des entreprises,
  • des investissements massifs dans le réseau électrique, l’électrification et les énergies renouvelables,
  • une croissance du PIB de la zone euro de plus de 1%,
  • un taux inchangé à la BCE, à 2%, ce qui est bas comparé aux États-Unis par exemple,
  • des valorisations basses,
  • des flux positifs de la part des investisseurs,
  • des gains de productivité grâce à l’IA, par les entreprises financières et industrielles, entre autres (qui commencent déjà à se matérialiser).

Les analystes s’attendent à une performance similaire entre l’Europe et Wall Street. Mais l’Europe serait mieux positionnée et pourrait battre les États-Unis, en cas de surprises positives.

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