Bourse : un premier trimestre atypique


Nous arrivons doucement au terme du premier trimestre de 2025. Les trois premiers mois de l’année ont été marqués par la nomination de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis. Même sur les marchés financiers, ce retour est loin d’être passé inaperçu – mais pas de la manière dont nombre d’opérateurs l’avaient anticipé en début d’année.
Après la victoire triomphale de Donald Trump aux élections, début novembre 2024, Wall Street brillait de mille feux. Tous s’accordaient à dire qu’en revanche, les actions européennes et chinoises devaient, plus que jamais, être évitées. Le duo formé par le nouveau président et Elon Musk, numéro un de Tesla, entendait asseoir encore la dominance des géants américains de la technologie. L’on pensait aussi que le dollar et les cryptodevises, et en particulier le bitcoin, allaient connaître leur heure de gloire, bien plus que les métaux précieux.
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Les trois premiers mois de l’année ont toutefois livré un tableau très différent. À l’aune de leur performance depuis début janvier, les indices américains ferment la marche. Les Sept Magnifiques sont même parfois qualifiées de “Sept Maléfiques”. En revanche, les actions européennes et chinoises triomphent, avec une belle avancée entre début janvier et fin mars. Ceux qui, fin 2024, avaient acheté du bitcoin dans l’espoir de s’enrichir rapidement doivent bien se rendre à l’évidence : la monnaie a perdu 10% de sa valeur. Le dollar s’est aussi considérablement déprécié par rapport à l’euro ces dernières semaines. En revanche, les investisseurs qui auraient opté pour l’or, début 2025, ont désormais gagné 10%.
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Revirement du sentiment
Que s’est-il donc passé au cours de ces trois mois ? Ces évolutions sont essentiellement liées au sentiment. À la fin de l’année dernière, les États-Unis et Wall Street jouissaient d’une image extrêmement positive, à l’inverse de l’Europe et de la Chine. Cette perception a creusé à l’extrême les écarts de valorisation, d’une part entre les actions américaines et leurs homologues européennes et chinoises, et d’autre part entre les actions de croissance et les titres axés sur la valeur.
En janvier, tous les indicateurs de valorisation traditionnels indiquaient que l’indice américain Standard & Poor’s 500 dépassait largement la moyenne des 10 dernières années. Il devrait logiquement s’établir à 4.705 points ; sa survalorisation atteint donc 27,5%. Alors que Donald Trump met l’accent en premier lieu sur la guerre commerciale et moins sur les réductions d’impôts, cette correction vise principalement à rééquilibrer les valorisations.
Par ailleurs, les marchés boursiers européens semblent avoir fait l’objet d’un pessimisme exagéré. L’Europe en général, et l’Allemagne en particulier, font preuve de résilience et d’une volonté de s’attaquer aux difficultés avec plus de vigueur que nous n’en avons l’habitude. Les flux de capitaux se sont adaptés à cette nouvelle donne.
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