“Wright’s Research”, vainqueur de la deuxième semaine du Trends Invest Challenge : “Je combine le momentum et la gestion des risques”

Robbe Geeraerts, alias “Wright’s Research” dans le Trens Invest Challenge, est le gagnant de la deuxième semaine du concours. Il a obtenu un rendement de 23,7%. Voici comment il s’y est pris.

Comment avez-vous découvert ce concours ?

Je connaissais Trends depuis plusieurs années, mais c’est en fait mon père qui m’a fait découvrir l’Invest Challenge. Il sait que je m’intéresse depuis longtemps aux marchés financiers et m’a encouragé à y participer en début d’année. Lorsque j’ai récemment reçu un e-mail m’annonçant le lancement d’une nouvelle édition du concours, je me suis immédiatement inscrit.

Participez-vous souvent à des concours boursiers ?

Pas vraiment. En dehors du Trends Invest Challenge, je participe parfois à quelques concours organisés par des publications pour lesquelles j’écris aux États-Unis, comme Seeking Alpha. Cependant, ceux-ci sont davantage axés sur la génération d’idées d’investissement que sur les performances purement quantitatives.

Comment avez-vous sélectionné les actions ?

J’utilise une approche axée sur le momentum (ou la dynamique, NDLR), dans laquelle je travaille avec des scores Z pour mesurer objectivement la force relative entre les actions. Je me concentre sur les segments qui bénéficient du sentiment le plus fort du marché et d’une exposition bêta élevée. Au cours des premières semaines, j’ai délibérément choisi des titres cycliques et volatils qui ont le plus profité de la propension au risque du marché. Lorsque ce mouvement a commencé à s’essouffler — et que mon portefeuille avait déjà progressé de plus de 30% après deux semaines —, j’ai consolidé une partie des gains en opérant une rotation vers des positions plus défensives. Je conserve ainsi une exposition aux tendances haussières potentielles, mais avec un profil risque/rendement plus équilibré pour la phase suivante du concours.

Feriez-vous le même choix si vous investissiez votre propre argent ?

Pas tout à fait. Dans mes investissements personnels, j’accorde beaucoup plus d’importance aux qualités fondamentales des entreprises, comme la croissance des bénéfices, la solidité du bilan et la position concurrentielle. Tandis que le momentum est pour moi avant tout un outil qui me permet de déterminer le bon moment pour entrer et sortir du marché. Mon portefeuille aurait donc une exposition bêta nettement inférieure, mais resterait concentré sur des positions dans lesquelles j’ai une grande confiance. En fin de compte, j’ai appris que, quelle que soit la qualité de votre analyse, le marché a toujours raison. Je n’hésite donc pas à modifier mon raisonnement lorsque le comportement des prix indique autre chose.

Avez-vous demandé conseil à quelqu’un ?

Pas vraiment. Je prends mes décisions de manière indépendante, mais j’utilise depuis peu des outils d’IA pour obtenir des commentaires et vérifier si je ne passe pas à côté de certains angles d’approche. Cela m’aide à renforcer mes hypothèses d’investissement et à les étayer de manière plus précise. J’écris également régulièrement sur la dynamique du marché et j’utilise ces connaissances pour tester des idées avant de les convertir en positions concrètes.

Consultez-vous des publications financières ?

Bien sûr. Je lis quotidiennement des publications telles que Bloomberg, Seeking Alpha et, depuis peu, Trends. Je lis également de temps à autre des études universitaires sur le momentum et la structure des marchés. De par mon travail, je suis constamment entouré de médias et d’analyses financières, ce qui me permet d’acquérir en permanence de nouvelles perspectives qui affinent mon propre processus de réflexion.

Depuis combien de temps vous intéressez-vous à la bourse ?

Je m’intéresse aux marchés financiers depuis assez longtemps, mais ces trois dernières années, j’ai également commencé à m’y intéresser à titre professionnel. J’écris des analyses pour plusieurs publications américaines, qui sont lues par plus d’un million de personnes au total. Sur des plateformes telles que Seeking Alpha, j’ai par exemple 5.300 abonnés qui lient mes publications. La rédaction d’analyses m’aide à tester et à développer mes idées, et j’apprends beaucoup des commentaires et des questions des lecteurs. J’ai toujours été fasciné par la combinaison de la psychologie, des tendances macroéconomiques et de la logique qui anime les marchés.

Votre sélection est un mélange éclectique de « prudent, mais audacieux ». Allez-vous apporter des modifications dans les semaines à venir ?

Oui, je continue à suivre mes positions quotidiennement et je les ajuste si nécessaire. Étant donné qu’après la deuxième semaine, j’ai également pris la première place du classement général du challenge de 10 semaines, je suis également prudent quant à la divulgation de trop de détails sur des stratégies spécifiques. Ce que je peux dire, c’est que ma stratégie est dynamique : je prévois d’apporter un certain nombre d’ajustements au fur et à mesure que les tendances évoluent. Je continue de me concentrer sur une combinaison entre l’exploitation du momentum et la gestion des risques, avec des rotations régulières entre les positions cycliques et défensives afin de maintenir l’équilibre du portefeuille.

Comment pensez-vous que les marchés boursiers vont évoluer au cours des prochaines semaines ?

Je m’attends à une période de volatilité accrue. Le S&P 500 a déjà progressé de plus de 14% cette année et a augmenté de près de 88% au cours des trois dernières années. De plus, les fondamentaux commencent à être assez élevés, comme le ratio Shiller P/E qui est de +-40. C’est particulièrement le cas dans des secteurs tels que l’IA, qui contribuent actuellement pour une large part à la croissance économique, mais qui connaissent eux-mêmes des valorisations de plus en plus élevées. Bien qu’il y ait encore une certaine marge de progression, je ne serais pas surpris d’assister à une correction à court terme, surtout si les tensions géopolitiques venaient à resurgir.

Souhaitez-vous ajouter quelque chose au sujet du concours ? Quelle est votre expérience jusqu’à présent ?

Il est intéressant de voir comment les autres investisseurs se positionnent et quelles idées mènent aux meilleures performances. Cela reste un jeu compétitif, surtout avec 6.200 autres portefeuilles, et je suis curieux de voir comment les huit prochaines semaines vont se dérouler. Dans l’ensemble, mon expérience avec le Trends Invest Challenge est très positive.