Investir dans le Sprott Physical Uranium Trust (SPUT), c’est parier sur un renchérissement de l’uranium physique (U3O8). L’idée a porté ses fruits entre août 2021 (acquisition d’Uranium Participation Corp par Sprott) et février 2024.
L’action a triplé, portée par les achats massifs d’U3O8 par le trust, et par la hausse constante du prix au comptant de l’uranium. Les achats ont été très limités ces deux dernières années, l’action ne dépassant quasi jamais sa valeur intrinsèque, condition nécessaire pour lever de nouveaux capitaux.
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Prix de l’uranium
Pour sortir de l’ornière, SPUT a levé 25,6 millions de dollars en mai par le biais d’un placement privé. L’opération a permis de dissiper la crainte que le trust ne vende de l’U3O8 pour alimenter son fonds de roulement, mais il vient d’annoncer une augmentation de capital de 100 millions de dollars souscrite d’avance sans décote. Cela lui permettra d’acheter 1,4 million de livres d’U3O8. Le 13 juin, SPUT a levé 6,6 millions de dollars de manière traditionnelle pour la première fois depuis novembre 2024. Le début d’une plus grosse somme ? Le prix stagne autour de 70 dollars la livre depuis deux semaines.
Depuis août 2021, SPUT a acheté 47,9 millions de livres d’U3O8. Pour savoir si nous approchons de la fin du marché haussier de l’uranium, nous restons focalisés sur le marché à terme, où les entreprises de services aux collectivités effectuent le gros de leurs transactions. Elles doivent montrer qu’elles négocient plus d’U3O8 que la consommation annuelle (190 millions de livres actuellement) pendant au moins deux années d’affilée.
Le prix à terme a continué à croître en 2024, de 72 dollars la livre début 2024 à 81 dollars en janvier 2025. Ces derniers mois, le prix reste agglutiné à 80 dollars. Quelque 107 millions de livres ont été négociés en 2024, contre 30 millions à peine fin mai 2025. Les services aux collectivités restent donc sur la touche, malgré la pénurie structurelle de l’offre, qui devrait s’accentuer après 2030. De quoi se montrer positif à l’égard du marché de l’uranium.
Reste à faire preuve de patience et à se méfier de la volatilité élevée propre au secteur. Il est difficile d’établir un calendrier pour la prochaine reprise mais nous avons intégré l’action dans nos valeurs préférées pour le second semestre. L’été est souvent calme et une nouvelle période plus active commencera début septembre. Plus les services aux collectivités attendent, plus la hausse sera marquée.