Après Microsoft, Meta et Alphabet ce mercredi, ce jeudi c’est au tour d’Apple et Amazon de présenter leurs résultats. Les deux battent les attentes du marché, mais pas sur tous les segments (notamment Apple).
Apple
Apple a publié jeudi des résultats supérieurs aux attentes dans l’ensemble pour le quatrième trimestre de son exercice décalé (clôturé fin septembre) mais a déçu les analystes concernant les ventes d’iPhone, son produit phare.
Le bénéfice net se monte à 27,5 milliards de dollars, quasiment doublé sur un an (+86%), selon un communiqué. Rapporté par action, indicateur de référence des investisseurs, il ressort à 1,85 dollar, soit mieux que le 1,78 dollar projeté par le marché, selon un consensus établi par FactSet.
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Les ventes d’iPhone, en revanche, ont manqué la cible, à 49 milliards de dollars (+6%), soit nettement en deçà des 50,1 milliards qu’anticipaient les analystes. Le téléphone vedette de la marque à la pomme n’a profité qu’à la marge du lancement de l’iPhone 17, intervenu le 19 septembre, quelques jours seulement avant la clôture des comptes. Selon un rapport du cabinet CIRP publié mercredi, les premiers résultats montrent que l’iPhone 17 est un succès pour la plupart des modèles, à l’exception notable du Air, téléphone ultra-mince.
Pour son trimestre comptable écoulé, le groupe de Cupertino (Californie) a compensé le mauvais chiffre de l’iPhone par les services (+15%), moteur de croissance depuis plusieurs trimestres. Les services comprennent la boutique d’applications App Store, les plateformes de streaming musical (Apple Music) et vidéo (Apple TV), ainsi que le stockage de données à distance (iCloud). Apple a aussi profité d’une bonne dynamique commerciale pour ses ordinateurs Mac (+13%).
Au total, le chiffre d’affaires atteint 102,4 milliards de dollars (+8%), soit légèrement mieux que ce que prévoyait Wall Street (102,2 milliards). Sur le plan géographique, l’entreprise cofondée par Steve Jobs a souffert d’un tassement en Chine (-3,6%), alors que toutes les autres régions d’implantation ont vu leur chiffre d’affaires progresser, en particulier l’Europe (+15%).
L’action gagne près de 3% dans les négociations d’après-clôture.
Amazon
Amazon a nettement dépassé les attentes au troisième trimestre en annonçant jeudi avoir réalisé plus de 180 milliards de dollars de chiffre d’affaires (+13% en un an), porté par une hausse de 20% des revenus de l’informatique à distance (cloud), qui a ravi les marchés. “L’intelligence artificielle conduit à des progrès significatifs dans tous les segments de nos affaires”, a souligné dans un communiqué Andy Jassy, le patron du géant états-unien du commerce.
Amazon en a dégagé un bénéfice net trimestriel de 21,2 milliards de dollars, dopé aussi par un gain comptable avant impôts de 9,5 milliards de dollars lié à son investissement dans la start-up d’IA Anthropic, créatrice du modèle Claude.
Mais c’est surtout sur ces performances dans l’infrastructure informatique mondiale, épine dorsale de la course à l’IA, que les investisseurs attendaient Amazon, après plusieurs trimestres de croissance qui n’avaient pas emporté leur conviction. Or ce trimestre, AWS, sa filiale numéro 1 mondial du cloud qui avait subi la semaine dernière une panne mondiale majeure, a enregistré un chiffre d’affaires de 33 milliards de dollars, en hausse de 20% sur un an.
Mardi, à l’avant-veille des résultats, Amazon avait donné le signal d’un plan d’économies, en annonçant la suppression de 14.000 postes dans ses bureaux. Une première vague qui pourrait être portée en janvier à la disparition de 30.000 postes, selon les médias états-uniens, soit près de 10% des 350.000 salariés des fonctions de support ou stratégiques (ressources humaines, publicité, cadres, etc.). Le groupe, en ajoutant l’importante main d’œuvre de ses entrepôts en voie de robotisation accélérée, emploie plus de 1,5 million de salariés dans le monde et est le 2e employeur aux États-Unis.
Le titre s’appréciait de plus de 9% dans les échanges électroniques après la clôture de Wall Street.
