Quelles sont les dernières tendances, et surprises, sur le marché des ETF

Investir en ETF, image d’illustration. © Getty Images
Charly Pohu
Charly Pohu Journaliste

Quelles ont été les grandes tendances sur le marché des ETF, en octobre ? Quelles sont les nouveautés, et quelles sont les surprises ?

Octobre a encore été un mois record pour les ETF (et leur grande famille, les ETP), montrant la popularité croissante de ces produits. La récolte nette mondiale a atteint 260 milliards de dollars, un record absolu. C’est ce que montre le rapport de BlackRock sur les flux du marché des ETF. Il bat ainsi haut la main le record de septembre, qui était de 234 milliards.

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Le retour de Wall Street

Les investisseurs ont ainsi injecté 165 milliards de dollars dans les ETF en actions. Les États-Unis ont été leur choix de prédilection. 86,3 milliards de dollars ont été injectés dans des ETF contenant des actions américaines, soit le meilleur mois de 2025. “Après le retour des investisseurs européens ces derniers mois, les investisseurs asiatiques sont désormais aussi retournés vers Wall Street”, décortique Jérôme Folcque, directeur de la division Wealth chez BlackRock pour la Belgique et le Luxembourg. Les investisseurs y ont ainsi misé sur les secteurs de la technologie (21 milliards de dollars) et des matériaux.

En Europe, les chiffres sont dans la moyenne des mois précédents. Mais à échelle des pays, la Suisse s’est démarquée. Pour les marchés émergents, les investissements ont ralenti.

Obligations

L’autre grande tendance, ce sont les obligations. Mois de record absolu, avec 74,6 milliards de dollars placés. Les investisseurs ont notamment opté pour les bons du trésor américain à courte durée. “Les flux ont connu une reprise régulière à mesure que les craintes liées au marché du travail américain sont revenues au premier plan et que la Réserve fédérale a repris son cycle de baisse des taux”, note Jérôme Folcque. 

Les Européens ont aussi misé sur les obligations : ils ont notamment injecté 7,5 milliards de dollars dans le crédit d’entreprises de bonne qualité, un record pour ce pan du marché. Mais c’est aussi un record pour les ETF européens en obligations tout court : ils ont récolté 16,9 milliards de dollars. C’est un des éléments que Jérôme Folcque retient, comme surprise. “Les investisseurs cherchent davantage de diversification. Ils optent donc pour les ETF, qui sont un panier contenant des centaines ou des milliers d’obligations différentes. Et elles sont ainsi plus accessibles que des obligations individuelles.”

Or

L’autre surprise, c’est le ralentissement des investissements dans les ETF en or. 10 milliards de dollars y ont été placés, contre 16 milliards (record absolu) en septembre. C’est donc toujours une année record. Mais sur les deux dernières semaines du mois notamment, les flux ont été négatifs. “Après une forte hausse du cours de l’or cette année, les investisseurs prennent des bénéfices. Pareil pour l’argent. Mais du côté des gestionnaires de portefeuilles et des portefeuilles institutionnels, l’on reste constructif sur l’or, comme moyen de diversification”, en conclut Jérôme Folcque.

Éducation financière : quelles sont les différentes étapes de frais ? 

Jérôme Folcque fait également le point sur un sujet d’éducation financière autour des ETF : les frais, et à quelle étape interviennent-ils ? 

Il y a différents frais, qui interviennent à différents moments. D’abord les frais de transaction, quand on achète un ETF. C’est notamment la commission payée à son courtier ou à sa banque. Même chose quand on vend l’ETF. Ceux-ci varient selon les plateformes. Chez ce courtier ou cette banque, il y a ensuite aussi des frais de compte qui peuvent s’appliquer. Puis, plus spécifiquement au niveau de l’ETF, il y a les frais de gestion. Ceux-ci dépendent de l’ETF même et varient selon les fonds. A ce niveau-là, il y a aussi des frais administratifs. Ces frais sont souvent exprimés en tant que TER (total expense ratio), ce qui intègre la valeur nette d’inventaire et donc la performance de l’instrument. Il s’agit de frais annuels (multipliés donc par le nombre d’années durant lesquels on détient ce fond). 

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