Profiter de la baisse du prix des obligations et vendre ses actions ? A quoi faut-il s’attendre en bourse sur le deuxième semestre ?
Selon Bank of America, les investisseurs actifs à Wall Street devraient surtout miser sur les obligations américaines lors du second semestre. Leurs prix devrait chuter – synonyme de bonnes affaires – mais remonter par la suite.
Le premier semestre arrive déjà presque à son terme, et les perspectives ont quelque peu changé depuis le début de l’année, au fur et à mesure des nouvelles économiques. A quoi faut-il alors s’attendre pour le deuxième moitié de l’année ?
C’est la question que s’est posée Michael Harnett, stratégiste de Bank of America. Dans une récente note, il se penche ainsi sur l’impact que la baisse des taux de la Fed (prévue pour septembre, selon le sentiment général du marché) devrait avoir sur Wall Street – bourse sur laquelle les Belges sont très actifs.
Pour lui, elle donnerait lieu à une baisse sur le marché obligataire et il faudrait en profiter pour acheter des obligations au rabais. Elle provoquerait aussi une hausse des cours des actions – et il faudrait en profiter pour les vendre.
Changement de cap
C’est un changement radical par rapport aux perspectives qu’il donnait plus tôt cette année. Il conseillait alors de miser sur “tout sauf les obligations”, à cause du rallye de l’IA, rappelle Insider. Les obligations font donc leur retour en grâce lors du deuxième trimestre pour l’expert, et ce notamment pour trois raisons.
La première est le positionnement des investisseurs. Harnett explique qu’il n’y pas d’investisseurs qui misent actuellement sur les obligations à 30 ans, car ils sont inquiets quant aux dynamiques que peuvent prendre la dette et quant au ralentissement économique. Cela pourrait pousser Washington, déjà très endetté et affichant un déficit élevé, à dépenser davantage de fonds publics (sur le long terme). Voilà qui devrait donc faire chuter les taux longs aujourd’hui, sur le marché financier, et avec eux les prix des obligations longues, comme les obligations à plus courte durée, actuellement privilégiées par les investisseurs, ont des taux plus élevés. Surtout celles émises aujourd’hui, lorsque les taux directeurs de la Fed sont à leur plus haut.
La deuxième raison est la situation macro-économique. Même si le marché mise de plus en plus sur un atterrissage en douceur, Harnett estime qu’il y a aussi des signes pointant vers un atterrissage dur. Pour lui, les obligations longues, par exemple à 30 ans, seraient la meilleure couverture cyclique pour se prémunir contre cette récession. Et comme leurs prix devraient chuter, les investisseurs pourraient faire de bonnes affaires.
La troisième raison est la politique monétaire. Elle devrait être plus souple sur les douze mois à venir et la politique fiscale devrait être plus restrictive, surtout après les élections américaines.Voilà donc des conditions optimistes, à l’avenir, pour les obligations longues déjà émises (taux plus bas dans le futur et moins d’émissions de la part du gouvernement). Leurs prix devraient alors remonter, après cette première chute.
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