Pourquoi Colruyt se crashe en bourse ?

Magasin de Colruyt, image d’illustration. Photo : Bertrand Riotord / Le Dauphiné libéré © PHOTOPQR/LE DAUPHINE/MAXPPP
Charly Pohu
Charly Pohu Journaliste

Résultats en baisse et perspectives guère plus réjouissantes : Colruyt chute en bourse, ce mercredi.

Colruyt est en chute ce mercredi. De près de 4%, en début d’après-midi. Le groupe a annoncé des résultats trimestriels qui ont déplu aux investisseurs.

  • Sa marge brute est en baisse, de 30,3 à 30,1%.
  • Le groupe reste le numéro 1 du marché belge des supermarchés, mais sa part de marché diminue de 29,2 à 28,8%.
  • Les bénéfices opérationnel et net sont en baisse, de respectivement 16% (à 213 millions d’euros) et de 18% (161 millions… soit une marge nette de 3%). Cela malgré un chiffre d’affaires en hausse de 4%, à 5,3 milliards d’euros. Entre les deux, c’est la rentabilité qui pâtit.
  • Le groupe réitère ses prévisions annuelles, mais estime qu’il sera plus difficile de les atteindre.

Depuis le début de l’année, l’action Colruyt perd 14%.

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Avenir plus difficile

L’action chute… mais elle aurait pu chuter davantage. Ces mauvaises nouvelles étaient déjà, en partie, incluses dans le prix, car Colruyt avait déjà annoncé lors de son assemblée générale que les chiffres étaient en baisse.

Mais au-delà, les perspectives que dresse le groupe ne sont pas roses. Le CEO Stefan Goethaert évoque les “défis majeurs sur le marché belge de la distribution” – dont surtout l’ouverture dominicale, que Colruyt ne pratique pas encore (sauf pour certains petits magasins Okay ou Spar).

“Cela exige davantage de flexibilité, alors que les différences entre les conventions collectives existantes créent des conditions de concurrence inégale, de sorte qu’une réforme des conventions collectives est essentielle pour garantir une concurrence loyale et transparente, tant à court qu’à long terme.”

Un élément qui devrait donc continuer à peser sur le cours et les chiffres du groupe. Dans un secteur hyperconcurrentiel, aux marges infimes, où les mauvaises nouvelles s’enchainent. Dernièrement avec Carrefour, qui pourrait plier bagage en Belgique.

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