Le prix du pétrole pourrait continuer à chuter en 2026, selon Goldman Sachs. Voici les raisons de la chute, mais aussi les facteurs qui pourraient la limiter.
Depuis la fin de la relance post-covid et les pics du début de la guerre en Ukraine, le pétrole est en chute. Et il pourrait continuer à chuter sur le reste de l’année et l’année prochaine encore. A 67 dollars à l’heure d’écrire ces lignes, le baril de Brent pourrait ainsi tomber à une cinquantaine de dollars d’ici fin 2026. Soit une chute d’un quart environ.
C’est ce qu’écrit Goldman Sachs dans une note. La cause de cette baisse du prix : un trop-plein de pétrole sur le marché. “Nous prévoyons que l’excédent pétrolier augmentera pour atteindre en moyenne 1,8 million de barils par jour entre le quatrième trimestre 2025 et le quatrième trimestre 2026, ce qui se traduira par une hausse de près de 800 millions de barils des stocks mondiaux d’ici la fin 2026”, peut-on lire.
Les pays de l’OCDE regrouperont un tiers de ce stock environ, soit 270 millions de barils. Et la hausse de cette réserve devrait s’accélérer en 2026, alors que la demande dans ces pays restera réduite, tirant alors les prix vers le bas. D’ici la fin 2025, les prix devraient d’ailleurs rester à leur niveau actuel plus ou moins.
Mais : une potentielle hausse de la demande en Chine pourrait limiter la baisse du prix du baril, qui resterait alors à plus de 60 dollars. Pour la Chine, on attend encore l’accord commercial avec les États-Unis, qui sera important pour les activités économiques. Avec des droits de douane élevés, elles souffriraient.
Risques
Notons qu’en cas d’un baril coûtant une petite cinquantaine de dollars, le secteur serait vent debout pour endiguer la baisse des prix. Un tel prix est pour beaucoup de producteurs en dessous du seuil de rentabilité. L’OPEP+ et d’autres producteurs comme les États-Unis pourraient alors réduire la production pour que ce trop-plein s’absorbe et que les prix augmentent de nouveau. Drastiquement, s’il le faut, comme cela a été le cas durant la pandémie (la dernière fois que le pétrole était à 50 dollars, c’était d’ailleurs en 2020).
S’il tombait à 50 dollars, il ne resterait donc peut-être pas longtemps à ce niveau.
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