Valeurs techno : le test

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Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

En juillet, le consensus tablait sur une croissance bénéficiaire de 7,9 % pour les sociétés composant le Standard & Poor’s 500. Trois mois plus tard, il ramenait ses prévisions à 4,7 % : d’optimistes, les analystes sont en d’autres termes devenus réalistes.

Le Standard & Poor’s 500, le principal indice boursier, a déjà progressé de plus de 20 % cette année, ce qui équivaut à 8.000 milliards de dollars de capitalisation boursière supplémentaire. Reste à savoir si les bénéfices des entreprises soutiennent réellement cette hausse. Les attentes ont été quelque peu tempérées ces derniers mois, ce qui devrait éviter de trop grosses surprises – plus la barre est placée bas, plus elle est facile à franchir. Rappelons que les bénéfices des grandes entreprises américaines ont considérablement augmenté ces dernières années, si bien que leur marge de progression n’est certainement plus énorme.

La ronde des chiffres

Les (grandes) banques ouvrent traditionnellement le bal, mais ce sont les résultats des “Sept Fantastiques” (publication à partir du 23/10) que tout le monde attend. Si les chiffres sont importants, les réactions à leur divulgation le sont tout autant, voire plus, puisqu’elles donnent généralement une bonne indication de l’état du marché : est-il vraiment trop cher et donc, mûr pour un repli ?

Tesla Motors donnera le coup d’envoi ce 23/10. Parmi les “supervaleurs”, l’entreprise d’Elon Musk est la seule dont les bénéfices et le cours sont sans conteste sous pression. En cause : le tassement des ventes de voitures électriques, à quoi s’ajoute la montée en puissance de la concurrence chinoise, qui oblige la marque à procéder – comme d’autres – à des baisses de prix, au détriment de sa rentabilité. Le consensus estime que le chiffre d’affaires (CA) augmentera d’environ 8 % en base annuelle, mais que le bénéfice par action (BPA) cédera 10-11 %, pour tomber à 0,59 dollar.

Les cartes sont bien plus favorables à Amazon (chiffres : le 25/10), dont le CA devrait avoir grimpé de 10 % environ, au profit d’une augmentation de près de 40 % (+1,145 dollar), du BPA. Pour Alphabet (29/10), la croissance du CA devrait approcher des 15 % et celle des bénéfices, des 18 % (+1,83 dollar par action). Avec une croissance bénéficiaire estimée à 12 %, la barre, pour Microsoft (30/10), ne semble pas être placée extrêmement haut. L’ascension de près de 70 % effectuée par Meta (chiffres : le 30/10 également) justifie les 20 % de croissance bénéficiaire estimée (+5,22 dollars par action). Enfin, pour la première fois depuis de nombreux trimestres, le marché annonce une croissance décente des bénéfices d’Apple (31/10), puisqu’il mise sur une hausse de 9 %, ou de 1,593 dollar par action. Mais c’est NVIDIA (21/11) qui tient le monde en haleine : l’envolée du BPA sera-t-elle, comme escompté, de plus de 80 % ?

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