Danny Reweghs

Un quatrième trimestre plus encourageant

Danny Reweghs Journaliste

Un certain nombre de marchés devraient commencer à reprendre des couleurs au quatrième trimestre. Plusieurs phénomènes devraient en effet se produire à plus ou moins brève échéance.

Plus rien ne bouge ces derniers temps. L’inflation plie, mais ne rompt pas (elle recule, oui, mais à un rythme qui la tient bien trop éloignée encore de l’objectif de 2% fixé par les banquiers centraux). L’économie ralentit, mais ne meurt pas. La croissance s’essouffle, mais la récession tant redoutée ne se manifeste pas. Dans un tel contexte, les banques centrales ne peuvent toujours pas qualifier les hausses de taux d’intérêt d’histoire ancienne.

La semaine dernière, la banque centrale américaine a laissé ses taux directeurs inchangés, tout en annonçant la possibilité d’une nouvelle remontée d’ici la fin de l’année. Le troisième trimestre est donc difficile à plusieurs égards. Nous pensons toutefois qu’un certain nombre de marchés vont commencer à reprendre des couleurs au quatrième trimestre; plusieurs phénomènes devraient en effet se produire à plus ou moins brève échéance.

Quatre phénomènes en perspective

Hausse des cours obligataires: certes, les Etats-Unis, surtout, ont été le théâtre de nouvelles hausses des taux – non content d’avoir franchi la barre des 4%, leur taux à 10 ans est même passé au-dessus de son niveau de l’automne dernier. Mais le mouvement est appelé à s’inverser. Malgré leur orientation fondamentalement à la hausse cette décennie, les taux longs devraient refluer au cours des 6 à 12 prochains mois, en premier lieu aux Etats-Unis.

Remontée des actions immobilières: la baisse des taux longs devrait permettre au secteur immobilier, qui souffre énormément depuis un an et demi, de se redresser. Des cours souvent très supérieurs à la valeur intrinsèque ont cédé la place à des décotes fréquemment importantes, et les rendements en dividende sont redevenus globalement intéressants. Le fléchissement des taux pourrait permettre au secteur de se démarquer des indices, qui l’avaient largement battu l’an dernier.

Rebond des métaux précieux: le secteur des métaux précieux a lui aussi tout intérêt à ce que les taux longs cèdent du terrain. L’or et l’argent sont incroyablement bon marché par rapport aux indices, les actions minières, très peu chères par rapport aux métaux eux-mêmes. Bon marché ‘‘au carré’’, le secteur est donc prêt à redémarrer en force, dès le prochain trimestre.

Chute du dollar: la diminution des taux d’intérêt américains devrait mettre fin à la remontée entamée il y a quelques mois par le dollar, qui pourrait même finir par chuter. Le contexte devrait bien sûr aussi être propice aux marchés d’actions; l’indice Standard & Poor’s 500 pourrait par exemple renouer d’ici la fin de l’année avec les 4.800 points, sommet qu’il avait atteint au début de l’an dernier. Cette perspective n’est pas irréaliste mais pour qu’elle se concrétise, il faudrait que les entreprises achèvent le troisième trimestre sur de bons résultats. Si, en revanche, le Standard & Poor’s 500 tombe sous les 4.200 points, il pourrait mettre énormément de temps à remonter la pente.

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