Un mot d’ordre : réduire le risque
En finance, rendement et risque vont de pair. Prendre moins de risques implique généralement de renoncer à une part de rendement. Face aux incertitudes, nous conseillons de réduire le risque, de cinq manières.
Les risques géopolitiques se multiplient, centrés autour de deux foyers : la Russie et l’Ukraine, depuis deux ans, et Israël/Gaza et l’Iran, depuis plus de six mois. Dans ces deux conflits s’immisce un troisième, latent : la lutte pour l’hégémonie mondiale que se livrent Etats-Unis et la Chine.
Ces tensions se ressentent sur les marchés financiers. La performance des marchés obligataires et des places boursières diverge depuis le début de l’année. Les cours des obligations n’évolueront pas de manière opposée pendant très longtemps ; c’est là un signal parmi d’autres (de plus en plus nombreux) que les actions sont en passe de culminer.
En finance, rendement et risque vont de pair. Prendre moins de risques implique généralement de renoncer à une part de rendement. Face aux incertitudes, nous conseillons de réduire le risque, de cinq manières.
1. Equilibrer son portefeuille
En période de turbulences, l’équilibre du portefeuille est crucial. Aucune position ne doit représenter plus de 5 % du portefeuille. En outre, il convient de se défaire des valeurs sensibles à la croissance et à la conjoncture, au bêta (la sensibilité aux fluctuations du marché) élevé, au profit de titres plus défensifs.
2. Surveiller ses liquidités
Lorsque les marchés s’agitent, il n’est plus nécessaire d’être pleinement investi en permanence. Certes, les liquidités ne rapportent rien, mais elles présentent un grand avantage : elles ne perdent pas leur valeur nominale, contrairement à la plupart des autres investissements, lorsque les temps sont difficiles. En outre, posséder des liquidités permet d’acquérir à bon compte des titres dont le cours a chuté (parfois de manière excessive).
3. Gérer activement ses positions
Pendant de nombreuses années, l’absence d’inflation et les taux planchers ont étayé les marchés.
Ceux qui ont opté pour des trackers ou des fonds sur l’indice MSCI World sont devenus des riches sans rien faire. Avec le retour de l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et les troubles géopolitiques, ces facteurs bénéfiques ont disparu. Une gestion active s’impose donc, avec notamment des arbitrages défensifs/agressifs, ainsi qu’une approche réfléchie des liquidités.
4. Réduire le risque lié à certaines positions
Recourir à des trackers ou des fonds pour miser sur certains thèmes permet d’éviter le risque lié à certaines positions très sensibles aux fluctuations du marché. Car le risque de marché a augmenté, entraînant déjà un risque accru de performance négative. Si vous optez pour des positions individuelles, limitez-vous aux entreprises que vous connaissez bien.
5. Penser aux alternatives
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, selon la formule consacrée. En d’autres termes, les gagnants de la décennie écoulée ne seront pas ceux de demain. Les matières premières et les marchés émergents pourraient bien se profiler comme champions de la prochaine décennie.
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